L'ANCIENNE MINISTRE ALLEMANDE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DIRIGERA L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES

Paris / La Gazette
L'ancienne ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne, Annalena Baerbock, a été élue présidente de l'Assemblée générale des Nations Unies pour la session 2025-2026, à la suite d'un vote tenu le 2 juin à New York.
Mme Baerbock, qui s'est présentée sans opposition, a obtenu le poste avec une majorité simple malgré les critiques croissantes en Allemagne et l'opposition de la Russie.
La présidence de l'Assemblée générale des Nations Unies est en grande partie cérémonielle, se concentrant sur l'organisation et la présidence des sessions plénières parmi les 193 États membres de l'ONU. Mme Baerbock prendra ses fonctions le 9 septembre, peu avant le débat général annuel, et servira pendant un an.
La Russie, exprimant son désaccord avec la candidature de Mme Baerbock, a demandé un vote secret lors du scrutin, bien que le processus ait été largement considéré comme une formalité en raison de l'absence d'autres candidats.
L'Allemagne, qui était responsable de la nomination d'un candidat pour cette session, a choisi Annalena Baerbock plutôt qu'Helga Schmid, une diplomate chevronnée et l'actuelle Secrétaire générale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La décision a suscité des réactions négatives parmi les cercles de la politique étrangère allemande.
Christoph Heusgen, ancien président de la Conférence de Munich sur la sécurité, a vivement dénoncé la nomination. « Il est scandaleux de remplacer le meilleur et le plus expérimenté diplomate allemand par un modèle obsolète », a-t-il déclaré dans des remarques à la presse nationale.
L'ancien ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a fait écho à ce sentiment, déclarant : « Mme Baerbock peut beaucoup apprendre d'elle », en référence aux qualifications diplomatiques de M. Schmid.
Cependant, le gouvernement allemand a soutenu la nomination de Mme Baerbock. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Steffen Hebestreit, a défendu le choix, la qualifiant de « hautement qualifiée pour le poste ».
Mme Baerbock a répondu aux critiques en notant que sa nomination faisait suite au précédent des présidents précédents de l'Assemblée générale. « Analogiquement à de nombreux prédécesseurs qui étaient également d'anciens ministres des Affaires étrangères ou d'anciens premiers ministres », a-t-elle évoqué.
Dans son discours aux États membres de l'Assemblée, Mme Baerbock s'est engagée à agir comme « une unificatrice — avec une oreille attentive et une porte ouverte ». Elle a souligné la nécessité de réformer l'ONU, en insistant sur le fait que « Les Nations Unies sont plus nécessaires que jamais » et s'est engagée à adapter l'institution aux défis du XXIe siècle.