Azerbaïdjan : l'intérêt pour le corridor de Zanguezour augmente - les pays asiatiques réalisent de nouvelles opportunités
Paris / Lagazetteaz
L'intérêt pour le corridor de Zanguezour, y compris de la part des pays de la région, augmente.
C'est ce qu'a déclaré à Lagazetteaz Jochgoun Jafarov, analyste chez le Centre d'analyse des réformes économiques et des communications de l'Azerbaïdjan.
Selon M. Jafarov, de nouvelles opportunités sont apparues sur la carte géo-économique de l'Eurasie après que la glorieuse victoire de l'Azerbaïdjan ait entraîné la réalité d'une réorganisation complète du système de transport international. De nombreux pays asiatiques sont déjà conscients de ces nouvelles opportunités : « Il convient notamment de souligner l'importance économique du corridor de Zanguezour pour l'accès des pays d'Asie centrale à de nouveaux marchés. La possibilité d'acheminer les marchandises de la Chine, l'une des principales locomotives de l'économie mondiale, par la route de l'Asie centrale, ainsi que la formation d'un corridor de transport alternatif à la route du canal de Suez, créent les conditions permettant de transformer l'Azerbaïdjan, y compris le corridor de Zanguezour, en une importante artère de transport. Comme on le sait, le récent accident du navire Evergreen dans le canal de Suez a causé un total de 9,6 milliards de dollars de dommages, dont 5,1 milliards de dollars de cargaisons quotidiennes vers l'ouest et 4,5 milliards de dollars vers l'est. Si l'on considère qu'au total, environ 12% du commerce mondial passe par ce canal, l'importance économique des autres artères de transport, y compris via l'Azerbaïdjan avec le corridor de Zanguezour, dans l'infrastructure de transport de l'Eurasie apparaît clairement », a-t-il indiqué.
M. Jafarov a noté que les discussions sur les possibilités de transport et de logistique en Asie du Sud et dans le Caucase du Sud au niveau des Présidents de l'Ouzbékistan et du Turkménistan permettent de parler du grand intérêt des pays d'Asie centrale pour l'utilisation de nouveaux corridors de transport, y compris les possibilités de transit de l'Azerbaïdjan. Un autre point important concernant le corridor de Zanguezour est qu'il crée de nouvelles perspectives de réintégration en Europe de l'Accord d'Achgabat : « L'Accord a été signé entre le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, l'Iran, Oman, l'Inde et le Pakistan pour développer les liaisons de transport dans la région eurasienne et assurer des activités conjointes avec d'autres corridors de transport. Le fait de diriger le trafic international de marchandises à travers ces pays vers les marchés eurasiens via le corridor de Zanguezour pourrait jouer un rôle particulier dans le renforcement du potentiel économique de la région du Karabagh », a dit l'analyste.
Il a ajouté que des travaux sont en cours pour la construction de voies ferrées et d'autoroutes, qui feront partie du corridor de Zanguezour : « La construction de la "Route de la Victoire", une route à deux voies de 101,9 km, permettra de rétablir les liens sociaux et économiques dans la région du Karabagh, en reliant le district de Fuzouli à la ville de Choucha. La construction de la route Horadiz - Djabraïl - Zenguilan - Aghbend, d'une longueur de 123,8 km, de la route à quatre voies Khoudaférin-Goubadly-Latchine, d'une longueur de 70 km, de la route à deux voies Kelbadjar-Latchine, d'une longueur de 73 km, de la route à quatre voies Fuzouli-Hadrout, d'une longueur de 13 kilomètres, ainsi que la route à quatre voies Barda-Aghdam, d'une longueur de 45 mètres, diversifiant l'accès aux corridors de transport dans la région du Karabagh et dans tout l'Azerbaïdjan, augmenteront l'importance des routes à partir d'ici. Les pays du Caucase du Sud - l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie, ainsi que les pays voisins que sont la Turquie, la Russie et l'Iran -, avec le rétablissement des communications dans la région grâce à une coopération géopolitique au format "3+3", pourraient créer un nouveau pôle économique dans le trafic de transit international. Bien entendu, l'importance politique et économique du corridor de Zanguezour dans le cadre de cette coopération est indéniable. Lorsqu'on évalue les autres projets envisagés pour la mise en œuvre dans la région, le corridor de Zanguezur est une alternative plus avantageuse financièrement pour les pays de la région. Les institutions financières internationales, les États étrangers, l'Arménie n'ont pas réussi à financer la construction de la nouvelle ligne ferroviaire, qui devait passer par l'Iran et l'Arménie, pour un montant de 3,5 milliards de dollars au cours de la dernière longue période. Sur la base de tout ce qui précède, nous pouvons conclure que la nouvelle situation économique avec la création du corridor de Zanguezour sera d'une importance particulière dans l'infrastructure de transport de l'Asie et de l'Europe », a opiné M. Jafarov.
