L'ALLEMAGNE PERD DU TERRAIN EN MATIÈRE DE COMPÉTITIVITÉ INTERNATIONALE, SELON UNE ÉTUDE
Paris / La Gazette
L'Allemagne a été le « plus grand perdant » dans une comparaison de 21 sites d'affaires internationaux, perdant quatre rangs depuis 2020 pour atteindre la 18e place, selon une étude du Centre pour la recherche économique européenne (ZEW).
« La qualité de l'Allemagne en tant que site industriel a chuté de manière spectaculaire », a déclaré Rainer Kirchdoerfer, membre du conseil d'administration de la Fondation pour les entreprises familiales qui a publié l'étude, dans un communiqué.
La plus grande économie d'Europe a connu une évolution négative en termes de fiscalité, de réglementation et d'infrastructures, ce qui l'a empêchée de suivre le rythme des principaux sites économiques d'Amérique du Nord, d'Europe occidentale et de Scandinavie, selon l'étude.
Le « seul avantage évident » du pays était son niveau relativement faible de dette publique et de dette des ménages, selon l'étude.
Au troisième trimestre 2022, la dette publique de l'Allemagne a même diminué de 19 milliards d'euros (20,5 milliards de dollars américains) pour atteindre 2,33 trillions d'euros, selon l'Office fédéral des statistiques (Destatis). Par rapport à l'année précédente, la dette publique n'a que légèrement augmenté de 3,9 milliards d'euros.
La capacité d'action de l'Allemagne en cas de crise étant grevée par une « multitude de réglementations », la crise énergétique actuelle doit être considérée comme une « occasion d'inverser la direction prise par le pays », prévoit l'étude.
Après avoir perdu la Russie comme principal fournisseur d'énergie l'année dernière, l'Allemagne s'est empressée de trouver de nouveaux accords avec des fournisseurs, tandis que des terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) étaient construits en mer du Nord pour créer l'infrastructure nécessaire.
Au cours de ce processus, les procédures d'approbation ont été « fortement raccourcies » et de nouvelles usines ont été construites dans « des délai inimaginable », souligne l'étude. « Ces succès ne doivent pas rester des cas exceptionnels. »
Le chancelier Olaf Scholz, qui était présent lors de l'inauguration du premier terminal GNL, a également salué la mise à disposition rapide des installations et a déclaré que c'était « désormais le nouveau rythme allemand auquel nous faisons progresser les infrastructures. »
