PARIS : UN CONCERT À LA MÉMOIRE DES VICTIMES AZERBAÏDJANAISES DU JANVIER NOIR
Paris / La Gazette
Vendredi 20 janvier, le Centre culturel de l'Azerbaïdjan à Paris faisait salle comble pour un concert donné en mémoire des victimes des massacres soviétiques de janvier 1990
Le 20 janvier est, pour tous les Azerbaïdjanais, un jour de deuil. On commémore la tragédie qui eut lieu, voici 33 ans, et qui fut, paradoxalement, le point de départ de la renaissance de l'État azerbaïdjanais. ce jour là, les troupes soviétiques réprimèrent avec une brutalité inouïe une manifestation pacifique du peuple azerbaïdjanais (Lire notre article)
A cette occasion, un concerte a été donné au centre culture de l'Azerbaïdjan à Paris, organisé conjointement par l'ambassade d'Azerbaïdjan en France et l'association Dialogue France-Azerbaïdjan.
Après une émouvante présentation de l'Ambassadrice d'Azerbaïdjan, Madame. Leyla Abdullayeva, suivie d'un rappel historique de l'Ambassadeur auprès de l'UNESCO, Monsieur Elman Abdullayev, un film, retraçant cet épisode sanglant a été projeté à un public venu très nombreux.
Puis, la pianiste Saida Zulfugarova a interprété la Sonate N°17 ne ré mineur de Ludvig Van Beethoven op. 31 dite "La Tempête", ainsi qu'une pièce de de Fazil Say : "Black Earth".
Le flûtiste virtuose Agharahim Gouliyev la rejoignit pour interpréter avec elle "Guetmé", de Said Rustamov, deux pièces pour flûte et piano de Ruzgar Ahmadzada, l'Aria de Lensky, extrait de l'opéra de Tchaikovski "Eugène Oneguin", et enfin un extrait du ballet "La légende de l'amour" et du "Poème des coeurs" de Arif Melikov.
La musique, dit-on, adoucit les moeurs. Espérons qu'elle contribuera à apaiser une situation que certains tentent à tout prix d'envenimer, alors que dans le Karabakh libéré de 30 années d'occupation, la reconstruction a déjà commencé, et que le retour tant attendu des personnes exilées en 1993 va bientôt devenir enfin une réalité.
JANVIER NOIR :
