AZERBAÏDJAN-ARMÉNIE : BAKOU DÉNONCE LES RÉCENTES DÉCLARATIONS "MENAÇANTES" de JOSEP BORRELL
Paris / La Gazette
Le plus haut diplomate de l'Union européenne encourage la militarisation et une politique agressive à l'égard de l'Azerbaïdjan, a déclaré mardi le pays du Caucase du Sud, qui a rejeté les remarques du chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, concernant les revendications présumées de l'Azerbaïdjan sur les territoires arméniens.
"La mauvaise interprétation flagrante des faits par le haut représentant de l'UE est un mépris ouvert des intérêts légitimes de l'Azerbaïdjan, et une telle rhétorique menaçante est un exemple clair de deux poids deux mesures qui exacerbe encore les relations entre l'Azerbaïdjan et l'UE", a déclaré le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Aykhan Hadjizada, dans un communiqué.
"Tout en déformant complètement les propos du président azerbaïdjanais (Ilham Aliyev) sur les faits historiques liés aux territoires de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie, le haut représentant incite à la militarisation et à une politique agressive à l'égard de l'Azerbaïdjan", a-t-il ajouté.
Le porte-parole de la diplomatie azérie a souligné que "l'Azerbaïdjan s'est toujours engagé en faveur des négociations, de la paix et de la stabilité avec l'Arménie".
"Les mesures prises par l'Azerbaïdjan pour mettre fin à l'agression et au séparatisme ouvrent la voie à la conclusion d'un accord de paix avec l'Arménie", a-t-il reconnu.
M. Hadjizada a également déploré que M. Borrell ait exprimé sa solidarité avec la France à la suite de l'expulsion, en décembre dernier, de ses diplomates d'Azerbaïdjan.
"Une telle déclaration partiale, qui ignore les mesures sans fondement prises à l'encontre des diplomates azerbaïdjanais en France, montre à quel point cette institution est affectée par certains pays, qui négligent ouvertement toutes les règles et lignes directrices de la conduite diplomatique et refusent de mener des enquêtes", a-t-il déploré.
"L'Azerbaïdjan, qui s'est engagé à respecter ses obligations internationales et le droit international, empêchera résolument toute tentative de légitimer des revendications et de proférer des menaces contre son intérêt national", a poursuivi M. Hadjizada.
Le 22 janvier, M. Borrell a déclaré que l'UE était "préoccupée par les revendications du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev sur le territoire de l'Arménie".
Le haut diplomate européen a mis en garde que "toute violation de la souveraineté arménienne est lourde de conséquences pour les relations entre Bruxelles et Bakou".
