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FRANCE : GÉRALD DARMANIN ANNONCE LA DISSOLUTION DU GROUPUSCULE D'ULTRADROITE "ZOUAVES PARIS"

5 Janvier 2022 20:12 (UTC+01:00)
FRANCE : GÉRALD DARMANIN ANNONCE LA DISSOLUTION DU GROUPUSCULE D'ULTRADROITE "ZOUAVES PARIS"
FRANCE : GÉRALD DARMANIN ANNONCE LA DISSOLUTION DU GROUPUSCULE D'ULTRADROITE "ZOUAVES PARIS"

Paris / La Gazette

Le groupuscule avait notamment été mis en cause durant les violences commises au meeting d'Eric Zemmour à Villepinte. Le ministre de l'Intérieur a annoncé sa dissolution mercredi.

Le groupuscule d'ultradroite les Zouaves Paris, soupçonné notamment d'être impliqué dans les violences commises lors du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte en décembre, a été dissous mercredi en Conseil des ministres, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Selon le décret de dissolution, ce groupe informel, apparu en 2017 et rassemblant une vingtaine de membres, est accusé d'être « à l'origine de nombreux et récurrents agissements violents » et de « propager un discours ouvertement raciste », diffusant « régulièrement des images reprenant les symboles de l'idéologie nazie ».

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur a pointé du doigt un groupuscule qui « appelait à la haine et à la violence ».

Dans différentes publications, ce rassemblement adepte d'actions éclair comme celles des « hooligans » défend « le concept de supériorité des 'blancs' », précise le décret. Toujours selon le décret, les Zouaves Paris incitent à des « comportements violents à l'encontre des homosexuels et transsexuels ».

Soupçons de violences envers des militants antiracistes

Le groupuscule, surnommé les ZVP, est constitué à la fois d'anciens membres du Groupe union défense (GUD), du Bastion social et de Génération identitaire, ces deux derniers ayant été dissous.

Soupçonné d'être impliqué dans les violences qui ont visé des militants de SOS Racisme lors de la réunion électorale d'Eric Zemmour à Villepinte (Seine-Saint-Denis) le 5 décembre, le dirigeant présumé du groupe, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été mis en examen pour violences volontaires mi-décembre.

Pierre Plottu et Maxime Macé, « Qui sont les Zouaves, le « groupuscule de combat » derrière le lynchage des militants de SOS Racisme », Street Press, 6 décembre 2021 :

« Sur l’une des vidéos tournée dans la salle, on peut voir leur leader, Marc de Cacqueray-Valménier, s’acharner sur des militants de SOS Racisme, tout en évitant de frapper les femmes. Un ultraviolent. À tout juste 23 ans, il est déjà un habitué des bagarres de rue et des agressions. Il est même parti prendre les armes à l’étranger fin 2020. C’était au Haut-Karabakh, région sécessionniste arménienne que dispute l’Azerbaïdjan voisin. Une quasi-guerre sainte selon la propagande d’extrême droite, qui y voit une nouvelle bataille entre l’Occident chrétien et “l’envahisseur” musulman.

Sur ses réseaux sociaux, pourtant soigneusement verrouillés, il avait diffusé une photo (révélée par Libé) de lui kalachnikov à la main, treillis sur le dos et patch “Totenkopf” (un symbole de la SS nazie) sur son gilet tactique. […] Le jeune homme a le Troisième Reich dans la peau. Sur ses jambes bardées de tatouages on distingue encore une Totenkopf ceinte des mots “Ehre” et “Treue”. Une référence à la devise de la SS (encore elle) “Meine Ehre heisst Treue” : “Mon honneur s’appelle fidélité.”

(Avec BFMTV)

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