Lagazette

Paris / La Gazette

En 2023, les émissions dans les économies avancées ont baissé d'environ 4,5 %, atteignant des niveaux inférieurs à ceux de 1973, a déclaré l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Selon l'agence, ce résultat est remarquable car, même si les émissions dans ces pays ont atteint des niveaux similaires en 2020, 1974-75 et 1982-83, il y a deux différences essentielles. Tout d'abord, contrairement aux baisses temporaires des années précédentes, les émissions dans les économies avancées ont diminué de manière constante depuis 2007. Deuxièmement, malgré cette baisse, le PIB des économies avancées a augmenté d'environ 1,7 % en 2023, ce qui constitue un changement positif par rapport aux périodes de stagnation ou de récession du passé. La diminution des émissions en 2023 est la plus forte baisse en pourcentage en dehors d'une période de récession.

En 2023, près des deux tiers de la réduction des émissions des économies avancées se produiront dans le secteur de l'électricité. En outre, l'électricité produite à partir de sources renouvelables et nucléaires représentait 50 % de la production totale dans les économies avancées, et les énergies renouvelables à elles seules ont atteint un niveau record de 34 %. Dans le même temps, la part du charbon est tombée à un niveau historiquement bas de 17 %.

Comme le note l'AIE, les changements intervenus dans le secteur de l'électricité ont porté la demande de charbon des économies avancées à un niveau jamais atteint depuis 1900 environ, à l'exception d'une brève période pendant la Grande Dépression. Depuis qu'elle a atteint son point culminant en 2007, la demande de charbon a presque diminué de moitié. Cette baisse s'explique principalement par le fait que la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité a plus que doublé, passant de 16 % à 34 %. En outre, le charbon a été remplacé par le gaz naturel, dont la part dans la production d'électricité est passée de 22 % à 31 %.