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LA BANQUE MONDIALE REVOIT SES PRÉVISIONS D'INVESTISSEMENT DANS LA DÉCARBONISATION EN EUROPE ET EN ASIE CENTRALE

24 Février 2024 09:04 (UTC+01:00)
LA BANQUE MONDIALE REVOIT SES PRÉVISIONS D'INVESTISSEMENT DANS LA DÉCARBONISATION EN EUROPE ET EN ASIE CENTRALE
LA BANQUE MONDIALE REVOIT SES PRÉVISIONS D'INVESTISSEMENT DANS LA DÉCARBONISATION EN EUROPE ET EN ASIE CENTRALE

Paris / La Gazette

Environ 4 700 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre l'objectif d'une consommation nette nulle en Europe et en Asie centrale (ECA) d'ici à 2060.

Selon les estimations de la Banque mondiale, cela équivaut à environ 3,9 % du PIB. Ce montant est également supérieur de 872 milliards de dollars, soit 0,7 % du PIB, par rapport au scénario de référence.

Les investissements globaux couvrent toutes les technologies au sein de la chaîne de valeur du système énergétique, englobant les combustibles fossiles, l'électricité, l'hydrogène et les secteurs d'utilisation finale tels que les bâtiments, l'industrie et les transports, a noté la Banque mondiale. Ces investissements concernent les machines, les appareils, les véhicules commerciaux, les véhicules de transport public (conventionnels et électriques), les chaudières, les pompes à chaleur et l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, y compris l'installation de nouvelles fenêtres, portes et isolations.

En particulier, la majeure partie des investissements supplémentaires pour la décarbonisation est nécessaire dans le secteur de l'électricité, "Net Zero 2060" nécessitant 934 milliards de dollars, soit 535 milliards de dollars de plus que le scénario de référence. Ces fonds supplémentaires sont essentiels pour répondre à la demande croissante d'électricité, stimulée par la croissance économique et l'électrification du chauffage, des transports et de l'industrie.

Des investissements considérables sont également nécessaires pour étendre et moderniser les réseaux de transport et de distribution d'électricité. Historiquement, ces investissements dans la région ont toujours été faibles en raison des défis financiers et de la lutte des services publics contre les niveaux de recouvrement des coûts. Selon l'Agence internationale de l'énergie, il est nécessaire de presque doubler les investissements dans les réseaux d'ici 2030 pour atteindre plus de 600 milliards de dollars par an afin de réaliser les objectifs nationaux en matière de climat.

Tant dans le scénario de référence que dans le scénario "Net Zero 2060", les investissements dans la rénovation des bâtiments résidentiels et des appareils ménagers s'élèvent à 1,2 billion de dollars. Ces investissements entraînent une réduction de la demande d'énergie par rapport au scénario de référence, ce qui se traduit par une énergie plus abordable et une réduction des factures des ménages grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique.

Le secteur des transports se taille la part du lion en matière d'investissement, dépassant les 1 400 milliards de dollars dans la région de l'ECA dans les deux scénarios. Cela comprend la mise à jour des infrastructures et les coûts associés aux véhicules de transport commercial et public tels que les autobus et les poids lourds. Les coûts du système de transport au sens large tiennent également compte des dépenses de consommation de plus de 4 000 milliards de dollars pour les véhicules légers au cours de la période 2060.

Sur la voie de "Net Zero 2060", des investissements supplémentaires de plus de 180 milliards de dollars sont nécessaires pour le commerce transfrontalier du gaz et de l'électricité et la décarbonisation de l'industrie. Le scénario Net Zero prévoit un commerce transfrontalier florissant, avec 83 milliards de dollars d'investissements supplémentaires, pour atteindre un total de 148 milliards de dollars. En outre, les investissements dans une industrie à énergie nette zéro augmentent de près de 30 %, pour atteindre un total de 347 milliards de dollars.

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