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LE PAPE RECONNAÎT LA NOMINATION PAR LA CHINE D'UN ÉVÊQUE À SHANGHAI TROIS MOIS APRÈS COUP

16 Juillet 2023 17:14 (UTC+01:00)
LE PAPE RECONNAÎT LA NOMINATION PAR LA CHINE D'UN ÉVÊQUE À SHANGHAI TROIS MOIS APRÈS COUP
LE PAPE RECONNAÎT LA NOMINATION PAR LA CHINE D'UN ÉVÊQUE À SHANGHAI TROIS MOIS APRÈS COUP

Paris / La Gazette

Le pape François a cédé à la nomination unilatérale par la Chine d'un nouvel évêque à Shanghai, reconnaissant formellement l'installation par Pékin de l'évêque Shen Bin trois mois après les faits.

Un communiqué du Vatican a indiqué samedi que le pape avait nommé Mgr Joseph Shen Bin à la tête du diocèse vacant de Shanghai.

Mais le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a souligné dans une interview séparée qu'il n'avait pas été consulté lorsque Mgr Shen a été transféré du diocèse de Haimen, dans la province de Jiangsu, à celui de Shanghai.

Dans ses commentaires aux médias du Vatican expliquant la décision du pape, M. Parolin a déclaré que le souverain pontife avait approuvé la nomination de M. Shen pour permettre à l'évêque de diriger son troupeau et pour « guérir l'irrégularité canonique » créée par le transfert unilatéral de Pékin en avril, qui, selon lui, s'est produit sans l'implication du Saint-Siège.

Le pape avait décidé d'approuver la nomination de M. Shen « pour le plus grand bien » du diocèse de Shanghai et parce que M. Shen était un « pasteur estimé », a fait valoir M. Parolin dans l'interview.

La Chine et le Vatican n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1951, suite à l'arrivée au pouvoir des communistes et à l'expulsion des prêtres étrangers. Ces dernières années, le Vatican a cherché à rétablir le contact et à réduire les frictions, notamment en ce qui concerne la nomination des évêques.

Le Vatican a déjà reconnu que l'accord de 2018 était loin d'être idéal. Il a régularisé le statut de plusieurs évêques et ouvert la voie à de futures nominations, mais la Chine l'a violé à plusieurs reprises dans le cadre d'une répression générale plus large du président Xi Jinping sur les libertés religieuses.

Les détails de l'accord n'ont jamais été rendus publics, mais le pape François a affirmé qu'il avait le dernier mot dans le processus de nomination des évêques.

Depuis la rupture des liens entre la Chine et le Saint-Siège, les catholiques chinois sont divisés entre les membres d'une église officielle, sanctionnée par l'État, l'Association catholique patriotique, et ceux qui appartiennent à une église clandestine fidèle au pontife. Selon les estimations, le nombre total de catholiques chinois se situe entre six et douze millions.

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