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LARCHER (LR) ATTEND "UN CHANGEMENT PROFOND D'ATTITUDE" DE MACRON"

22 Juin 2022 09:02 (UTC+01:00)
LARCHER (LR) ATTEND "UN CHANGEMENT PROFOND D'ATTITUDE" DE MACRON"
LARCHER (LR) ATTEND "UN CHANGEMENT PROFOND D'ATTITUDE" DE MACRON"

Paris / La Gazette

Emmanuel Macron, « responsable de la défaite historique » de son camp aux législatives, va devoir opérer « un changement profond d'attitude », estime mercredi le président LR du Sénat Gérard Larcher, qui appelle au "dialogue".

Le pays « risque d'être difficile à gouverner », et « pour ma part, je souhaite le dialogue dans l'intérêt de la France », juge le président du Sénat dans un entretien au Parisien.

Alors que le chef de l'Etat a refusé mardi la démission de la Première ministre Elisabeth Borne, M. Larcher estime qu'elle « n'est pas responsable de la défaite, c'est le président ». « Un changement profond d'attitude est nécessaire de la part du président » au vu de son bilan politique et de la « défaite historique » de son camp.

Il met également en garde Emmanuel Macron quant à la dissolution possible de l'Assemblée Nationale = « il en a la prérogative mais le peuple souverain vient de décider. Il faut se méfier des dissolutions de confort ». « C'est vraiment en cas de blocage du pays que la Constitution a prévu cette porte de sortie, en redonnant la parole au peuple », rappelle le président du Sénat.

Maintenant « c'est à lui (Emmanuel Macron) de faire des propositions », indique Gérard Larcher, notant que rencontrer les chefs de partis comme le chef de l'Etat l'a fait mardi « devrait être une habitude ».

Le « bilan politique » d'Emmanuel Macron « est le résultat de la verticalité de sa gouvernance » et démontre « les limites du "en même temps" 72 députés LFI et 89 pour le RN », et « le front républicain a disparu ».

Par rapport à la LREM, Gérard Larcher se tient sur la même ligne que le président des LR, Christian Jacob : « nous sommes clairement dans l'opposition, (...) mais nous avons comme ligne de conduite l'intérêt de la France et des Français »,.

Concernant les rapports avec le RN, le président du Sénat n'exclut pas des convergences ponctuelles : ? « Nous n'avons pas la même histoire et ne partageons pas les mêmes valeurs, mais ce sont des élus de la République », précise Gérard Larcher. Et la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée « devrait (leur) revenir », car « le RN est le premier groupe d'opposition ».

Gérard Larcher estime par ailleurs que le parti peut « retrouver un espace politique entre un macronisme qui vient d'échouer et les deux extrêmes ».

Evoquant la succession de Christian Jacob qui a décidé de quitter prochainement la présidence du parti, Gérard Larcher estime que Laurent Wauquiez, souvent cité pour prendre la succession, « en a, bien sûr, les qualités, mais nous n'avons pas encore ouvert cette séquence », estime M. Larcher, soulignant qu'il sera lui-même « le défenseur de l'unité et du rassemblement ».

Il « regrette » par ailleurs que Nicolas Sarkozy ait « fait le choix de quitter sa famille politique » en apportant son soutien à des candidats de la majorité. « La page est tournée », conclut-il.

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