Il est très regrettable que les journalistes soient devenus des victimes de la politique arménienne, dit l'expert russe Igor Korotchenko
Paris / Lagazetteaz
Il est très regrettable que les journalistes azerbaïdjanais, remplissant leur devoir, soient devenus des victimes de la politique arménienne.
C'est ce qu'a communiqué l'expert militaire russe, rédacteur en chef du magazine « National Defense », Igor Korotchenko.
Notons qu'un groupe d'employés de l’Agence de presse nationale azerbaïdjanaise (AZERTAC) et de la chaîne de télévision AzTV effectue des tournages depuis un certain temps dans les territoires azerbaïdjanais libérés. L'objectif était de montrer au monde entier le vandalisme commis par l'Arménie pendant une trentaine d'années d'occupation, qui a ruiné les biens et les monuments historiques du peuple azerbaïdjanais, et de le documenter.
Le 4 juin, le véhicule dans lequel ce groupe se dirigeait vers le village de Soussouzloug de la région de Kelbadjar pour effectuer les tournages a été touché par une mine antichar. En conséquence, le correspondant de l'AZERTAC, Maharram Ibrahimov, le caméraman de la chaîne AzTV, Siradj Abychov, et le représentant adjoint du chef de l’Autorité exécutive de la région de Kelbadjar pour le village de Soussouzloug, Arif Aliyev, sont morts, et quatre personnes ont été blessées et hospitalisées.
« Je pense que les Unions internationales de Journalistes doivent également exprimer leur attitude à ce sujet. Un tel appel devrait peut-être être lancé à l'Union des journalistes de Russie. Les journalistes doivent se protéger mutuellement, car nous sommes tous des collègues de profession. C'est un problème commun qui concerne tout le monde. Nous, un groupe d'experts et de journalistes russes, en visitant les territoires libérés, pourrions devenir les autres victimes, car nous y avons voyagé en empruntant les mêmes routes, et le danger est présent partout. Ce problème dépasse le cadre des relations arméno-azerbaïdjanaises. Des appels sur cette question devraient être lancés à toutes les organisations, y compris les organisations européennes et les structures journalistiques internationales.
Cette tragédie souligne une fois de plus que si l'Arménie ne remet pas à l'Azerbaïdjan les cartes exactes des champs de mines, il y aura toujours de tels risques. Il est nécessaire d'exercer une pression internationale et de forcer l'Arménie à remettre les cartes des champs de mines. C'est la seule chance d'obtenir ces cartes », a opiné M. Korotchenko.
