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UNE NOUVELLE LEÇON DONNÉE À L'ARMÉNIE PAR L'AZERBAÏDJAN LORS DES DERNIERS AFFRONTEMENTS MAJEURS

16 Septembre 2022 13:30 (UTC+01:00)
UNE NOUVELLE LEÇON DONNÉE À L'ARMÉNIE PAR L'AZERBAÏDJAN LORS DES DERNIERS AFFRONTEMENTS MAJEURS
UNE NOUVELLE LEÇON DONNÉE À L'ARMÉNIE PAR L'AZERBAÏDJAN LORS DES DERNIERS AFFRONTEMENTS MAJEURS

Paris / La Gazette

Les 12 et 14 septembre, les tensions à la frontière entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont entraîné une lourde défaite pour Erevan. Les forces armées azerbaïdjanaises ont porté un coup sérieux à l'armée arménienne, tant en termes d'équipement militaire que de personnel.

L'Azerbaïdjan a remporté une victoire militaire et psychologique, ainsi que politique, sur l'Arménie.

La victoire militaire

En réponse à des nouvels actes de guerre, le système de défense aérienne de l'Arménie a été détruit, les positions de combat, un nombre important de hauteurs dominantes ont été prises sous contrôle et plus de 14 500 munitions ont été saisies. Deux radars S-300 5N63 İYR, trois lanceurs de BG S-300 5P85 en direction du district de Gorus et de la colonie de Novruzlu (Kahnut), deux radars S-125 RTS-125 en direction du district de Basarkechar et de la colonie d'Ashagy Garanlig (Martuni), ont été dévastées, il y a eu des victimes.

Un total de 53 positions de combat de l'Arménie, 2 positions de mortier, un nombre important de hauteurs dominantes ont été prises sous contrôle, et le point de déploiement permanent de la 538e brigade séparée de montagne vers le village de Zod, les positions de départ de 2 divisions S-300 et 2 divisions S-125 ont été détruites. L'ensemble du système de transport et de communication ainsi que les hauteurs les plus importantes situées dans la région frontalière sont passés sous le contrôle de l'Azerbaïdjan. Bien que le bilan officiel annoncé par l'Arménie soit de 105 morts, selon certaines informations, le nombre de militaires de l'armée arménienne tués et blessés se situe entre 200 et 400, ainsi qu'un grand nombre de blessés.

Ainsi, toutes les installations militaires construites par les forces armées arméniennes dans les directions des régions de Lachin, Kalbajar et Zangilan, qui représentaient une menace pour l'Azerbaïdjan, ont été détruites. Il faudra au moins 4 à 5 ans à Erevan pour restaurer ces installations militaires.

Les importantes pertes financières d'Erevan constituent un autre coup dur pour l'Arménie. Cette dernière devra dépenser des milliards de dollars pour acheter de nouvelles armes afin de remplacer celles qui ont été détruites, et pour restaurer l'infrastructure militaire.

Selon les données, l'Arménie a perdu plus de 10 000 soldats pendant la guerre de 44 jours en 2020, l'armée a subi des dommages matériels de plus de deux milliards de dollars. La destruction de l'infrastructure militaire de l'Arménie au cours de l'opération du 12 au 14 septembre dernier a mis Erevan dans une situation encore plus embarrassante. Il convient de noter que la partie arménienne n'a pas été en mesure jusqu'à présent de réparer les dommages subis par les équipements militaires pendant la guerre de 2020.

La victoire psychologique

La société arménienne et les autorités sont pessimistes et cherchent désespérément une issue, subissant le choc de la défaite. La réponse immédiate et cohérente de l'Azerbaïdjan à ces actes de guerre a provoqué une peur et un pessimisme sérieux en Arménie, ainsi qu'une incrédulité quant à l'influence politique du gouvernement central et à la force de l'armée.

Le chaos règne désormais en Arménie. La société exige que les autorités politiques rendent compte de leur défaite et que le Premier ministre Nikol Pachinian démissionne.

La victoire politique

Avant tout, l'Azerbaïdjan a une fois de plus déclaré au monde qu'il ne craint aucune pression politique ni aucune rhétorique menaçante de la part de qui que ce soit et qu'il est prêt à répondre immédiatement à toute action menaçant sa souveraineté.

Ni son allié dans le cadre du traité de partenariat militaire ni le bloc militaire, l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), dont elle est membre, ne sont venus en aide à l'Arménie. Les membres de l'OTSC ont ouvertement refusé de fournir une assistance militaire à ce pays. Cela prouve une fois de plus que les États qui font partie de ce même bloc militaire que l'Arménie n'ont pas été dupes des manoeuvres de celle-ci et qu'ils respectent les décisions militaires et politiques de l'Azerbaïdjan.

Par ailleurs, dans la situation actuelle, il convient de mettre l'accent sur le refus du Premier ministre Nikol Pachinyan de participer au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarcande, en Ouzbékistan. Il semble que M. Pachinian ne souhaite pas se présenter à un sommet où se réunissent des hommes politiques influents. Cela rappelle le moment de la signature de la déclaration tripartite du 10 novembre 2020, lorsque M. Pachinian avait refusé de la signer devant les caméras. Aujourd'hui, en refusant de participer au sommet, où se réunissent de nombreuses puissances, il a une fois de plus fait perdre à l'Arménie sa crédibilité sur le plan international, et M. Pachinian lui-même a perdu sa chance de participer aux discussions politiques avec les principaux dirigeants de la région concernant l'avenir du Caucase du Sud, et notamment les relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

En bref, à la suite d'une nouvelle leçon donnée à l'Arménie par l'Azerbaïdjan, la société arménienne et l'élite dirigeante sont revenues au point où elles étaient après leur défaite dans la guerre de 44 jours.

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