LA SERBIE DÉMENT LES ALLÉGATIONS DES ÉTATS-UNIS ET DE L'UE CONCERNANT LE RENFORCEMENT DE SON DISPOSITIF MILITAIRE À LA FRONTIÈRE AVEC LE KOSOVO
Paris / La Gazette
La Serbie a démenti les informations faisant état d'un renforcement militaire le long de la frontière avec le Kosovo, dénonçant une "campagne de mensonges" contre son pays à la suite d'une fusillade qui a fait quatre morts une semaine plus tôt et qui a attisé les tensions dans cette région instable des Balkans.
"Une campagne de mensonges (...) a été lancée contre notre Serbie", a déclaré le président serbe Aleksandar Vucic dans une vidéo publiée dimanche sur Instagram.
"Ils ont beaucoup menti sur la présence de nos forces militaires ..... En fait, ils sont dérangés par le fait que la Serbie possède ce qu'ils décrivent comme des armes sophistiquées."
En début de semaine, les États-Unis ont exhorté Belgrade à retirer ses forces de la frontière avec le Kosovo après avoir détecté ce qu'ils ont appelé un renforcement militaire serbe "sans précédent".
La Serbie a déployé des chars et des pièces d'artillerie sophistiqués à la frontière après les affrontements meurtriers qui ont éclaté dans un monastère du nord du Kosovo la semaine dernière, a averti la Maison Blanche. L'Union européenne a également exprimé des préoccupations similaires.
Le gouvernement du Kosovo a annoncé samedi qu'il surveillait les mouvements de l'armée serbe depuis "trois directions différentes". Il a également exhorté la Serbie à retirer immédiatement ses troupes et à démilitariser la zone frontalière.
La semaine dernière, des affrontements ont éclaté lorsque des Serbes lourdement armés ont tendu une embuscade à une patrouille à quelques kilomètres de la frontière serbe, tuant un policier kosovar.
Plusieurs dizaines d'assaillants se sont ensuite barricadés dans un monastère orthodoxe, déclenchant une fusillade d'une heure au cours de laquelle trois hommes armés ont été tués et trois autres arrêtés.
Le gouvernement du Kosovo a accusé Belgrade de soutenir l'opération.
La Serbie a nié les allégations du Kosovo selon lesquelles elle aurait formé le groupe d'une trentaine d'hommes qui ont ouvert le feu sur les policiers.
