LE MINISTRE IRANIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES EFFECTUE SA PREMIÈRE VISITE DE HAUT NIVEAU AU JAPON DEPUIS 2019
Paris / La Gazette
Le ministre iranien des Affaires étrangères a rencontré de hauts responsables au Japon. Il s'agit de la première visite de haut niveau de ce type depuis plus de trois ans.
Hossein Amirabdollahian s'est entretenu avec le Premier ministre Fumio Kishida à Tokyo lundi, après avoir rencontré son homologue japonais, Yoshimasa Hayashi, et le ministre de la Santé, du Travail et de la Protection sociale, Katsunobu Kato.
La dernière visite d'un haut diplomate iranien au Japon remonte à décembre 2019, un an après que les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l'Accord nucléaire de 2015 et ont rétabli des sanctions de grande ampleur contre l'Iran.
Le Japon a soulevé la question de la fourniture présumée par l'Iran de drones armés aux forces russes combattant en Ukraine, mais M. Amirabdollahian a réitéré les démentis de l'Iran concernant l'approvisionnement de la Russie.
Le Japon, qui assure cette année la présidence du Groupe des sept nations, a maintenu des sanctions économiques contre la Russie en raison de la guerre, en tant que membre du G7.
L'Iran a été fortement critiqué et visé par des sanctions de la part des États-Unis, de l'Union européenne et du Royaume-Uni pour avoir fourni des drones à la Russie.
Téhéran, pour sa part, a déclaré avoir envoyé des drones à la Russie avant la guerre et être favorable au dialogue pour mettre fin au conflit qui a débuté en février de l'année dernière.
Après son arrivée à Tokyo, M. Amirabdollahian a indiqué aux médias locaux lors d'une conférence de presse que « nous n'avons fourni aucun drone à aucune partie dans le but de l'utiliser dans la guerre en Ukraine ».
Le ministre des affaires étrangères a également abordé la question de l'accord nucléaire, qui reste en suspens plus de deux ans après le début des négociations multilatérales visant à le rétablir.
À l'issue des discussions à Tokyo, un communiqué japonais a indiqué que M. Hayashi avait fait part de ses inquiétudes concernant les activités nucléaires de l'Iran et avait appelé à la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le Japon a soutenu les efforts visant à rétablir l'accord nucléaire, qui imposait des restrictions strictes au programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions multilatérales.
S'adressant aux journalistes lundi, M. Amirabdollahian a semblé une fois de plus écarter les perspectives d'un accord intérimaire, affirmant que l'Iran continuait à ne rechercher qu'un retour complet à l'accord nucléaire par le biais d'un dialogue facilité par les représentants de l'UE.
