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UBER FILES : HOLLANDE ASSURE N'AVOIR JAMAIS EU CONNAISSANCE "DU MOINDRE DEAL" À L'ÉLYSÉE

16 Juillet 2022 18:51 (UTC+01:00)
UBER FILES : HOLLANDE ASSURE N'AVOIR JAMAIS EU  CONNAISSANCE "DU MOINDRE DEAL"  À L'ÉLYSÉE
UBER FILES : HOLLANDE ASSURE N'AVOIR JAMAIS EU CONNAISSANCE "DU MOINDRE DEAL" À L'ÉLYSÉE

Paris / La Gazette

L'ancien président de la République affirme qu'il n'a jamais été mis au courant des tractations entre le géant américain et son ambitieux ministre.

Le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément bien poussif. Alors qu’il peinait à se remettre de sa déconvenue lors des élections législatives, le chef de l’Etat doit désormais faire face aux révélations du Monde : dimanche 10 juillet, le quotidien a dévoilé l’existence de tractations très étroites entre Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, et le géant américain Uber. Ces négociations, qui ont eu lieu en 2014, auraient vu le futur président de la République prendre fait et cause pour l’entreprise américaine, contre les taxis français alors très remontés.

L’affaire, à en croire Le Monde, témoignerait de l’indépendance totale avec laquelle agissait Emmanuel Macron à l’époque. En tout cas, François Hollande assure n’avoir jamais été mis au courant de telles discussions. C’est ce qu’il a affirmé à Libération, lundi 11 juillet, refusant cependant de se livrer à d’autres commentaires : « Il n’y a jamais eu, au niveau de l’Elysée, la connaissance du moindre deal. Si ça s’est fait, l’Elysée n’était pas au courant. »

Souvenirs fluctuants

Le « deal » auquel fait référence François Hollande constitue le cœur de ces « Uber files ». Selon les informations du Monde, Emmanuel Macron aurait permis la simplification des conditions permettant de devenir chauffeur Uber, en compensation de l’interdiction du service UberPop. Ce dernier, point névralgique de la confrontation entre le géant américain et les taxis français, permettait à n’importe quel particulier de s’improviser chauffeur. Une pratique jugée illégale à l’époque, malgré l’intense lobbying mené par Uber à Bercy, et qui avait été formellement interdite par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014.

Les révélations du Monde font notamment état de nombreuses rencontres ou échanges entre Emmanuel Macron et Travis Kalanick, l’un des fondateurs d’Uber. Mais le quotidien évoque également un entretien entre ce dernier… et François Hollande lui-même, à l’Elysée. Une rencontre dont l’ancien président de la République dit qu’il n’ « a pas le souvenir », glisse Libération.

(Valeursactuelles)

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