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INVASION RUSSE: MACRON N'EXCLUT PAS L'ENVOI DE TROUPES OCCIDENTALES EN UKRAINE

27 Février 2024 18:35 (UTC+01:00)
INVASION RUSSE: MACRON N'EXCLUT PAS L'ENVOI DE TROUPES OCCIDENTALES EN UKRAINE
INVASION RUSSE: MACRON N'EXCLUT PAS L'ENVOI DE TROUPES OCCIDENTALES EN UKRAINE

Paris / La Gazette

Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi qu'il n'excluait pas l'envoi de troupes au sol en Ukraine, mais qu'il n'existait pas de consensus sur cette mesure, lors d'une réunion de 20 dirigeants principalement européens à Paris, convoquée par le dirigeant pour intensifier la réponse européenne aux avancées militaires russes en Ukraine.

Protégeant l'ambiguïté stratégique de la France, Emmanuel Macron a déclaré : "Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol. Mais rien ne doit être exclu, nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagne".

Il a souligné que les shibboleths du passé, tels que l'envoi de missiles et d'avions à longue portée, avaient été mis de côté, ajoutant que "les gens avaient l'habitude de dire qu'il fallait leur donner seulement des sacs de couchage et des casques". Il a ajouté : "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre notre objectif".

C'est la première fois que l'on discute aussi ouvertement de la possibilité pour des États-nations d'envisager collectivement de fournir des troupes pour soutenir l'armée ukrainienne, dont les effectifs sont épuisés.

À la fin de la réunion, le président français a lancé un avertissement : "La Russie a changé d'attitude. Elle s'efforce de conquérir de nouveaux territoires et elle a les yeux rivés non seulement sur l'Ukraine, mais aussi sur de nombreux autres pays, de sorte que la Russie représente un plus grand danger".

Parmi les participants à la réunion figuraient le chancelier allemand, Olaf Scholz, le ministre britannique des affaires étrangères, Lord Cameron, le président polonais, Andrzej Duda, et le premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Des représentants relativement modestes des États-Unis et du Canada étaient également présents.

Insistant sur le fait que la défaite de la Russie est absolument essentielle pour la paix et la sécurité en Europe, Emmanuel Macron a martelé qu'il était nécessaire que l'Europe passe des paroles aux actes afin que des décisions claires soient prises pour construire un pilier de défense européen indépendant de l'Amérique.

À l'heure actuelle, 30 % de l'ensemble des fonds destinés à l'Ukraine proviennent de l'Europe, a encore précisé le chef de l'État français, qui a toutefois ajouté qu'il était possible d'augmenter ce pourcentage par le biais de nouveaux accords bilatéraux et au niveau de l'UE, de sorte que les livraisons de munitions pourraient être multipliées par trois dans l'ensemble.

Il a admis que l'Europe n'avait pas tenu sa promesse, trop optimiste, de fournir à l'Ukraine un million de munitions. Le président français a en outre reconnu que la fourniture de munitions était désormais la "priorité absolue", soulignant que les pénuries de poudre à canon créaient des goulets d'étranglement. Il a toutefois affirmé que les pays européens disposaient d'une marge de manœuvre pour augmenter la production en Europe, mais aussi pour acheter des stocks de munitions excédentaires en dehors de l'Europe afin de les remettre à l'Ukraine, une proposition avancée par la République tchèque.

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