LES PRIX DU GAZ EN EUROPE PASSENT SOUS LES NIVEAUX D'AVANT LA GUERRE EN UKRAINE, AFFRIME URSULA VON DER LEYEN
Paris / La Gazette
Les prix du gaz en Europe sont tombés en dessous des niveaux d'avant la guerre en Ukraine, a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors des discussions sur la maîtrise de la nouvelle économie de l'énergie au Forum économique mondial de Davos, en Suisse
« Il y a un an, l'Europe avait une dépendance massive aux combustibles fossiles russes construite sur des décennies. Cela nous rendait vulnérables aux restrictions d'approvisionnement et aux hausses de prix. En moins d'un an, l'Europe a surmonté cette dépendance. Nous avons remplacé 80 % du gaz russe par des gazoducs. Parallèlement, nous avons rempli nos réservoirs de stockage et, bien sûr, nous avons réduit notre demande de plus de 20 % entre août et novembre et, grâce à un effort collectif, nous avons fait baisser les prix du gaz plus rapidement que prévu. Depuis le pic d'août, où il était de 350 euros par mégawattheure, il a baissé de 80 % ce mois-ci, ce qui est inférieur aux niveaux d'avant la guerre en Ukraine », a souligné la présidente de la Commission européenne.
Les prix d'échange du gaz en Europe sont passés sous la barre des 600 dollars pour 1 000 mètres cubes pour la première fois depuis la fin août 2021, selon les données de l'ICE (Intercontinental Exchange, Inc.). Aujourd'hui, les contrats à terme de février pour le gaz naturel au hub TTF aux Pays-Bas sont tombés à 53,5 euros par MWh, soit environ 590 dollars pour 1 000 mètres cubes.
Ursula von der Leyen a poursuivi en affirmant que le changement climatique a déjà un coût énorme.
« Nous n'avons pas de temps à perdre dans la transition vers une économie propre. La transformation nette zéro provoque déjà un énorme changement industriel, économique et géopolitique. Elle remodèle la nature de notre industrie, mais nous sommes à l'aube de quelque chose de bien plus grand. Dans moins de trois décennies, nous voulons atteindre le niveau net zéro, nous le devons. Mais pour y parvenir, il faut développer et utiliser toute une série de nouvelles technologies propres dans notre économie. Les prochaines décennies verront la plus grande transformation industrielle de notre époque », a-t-elle ajouté.
