L'EUROPE A D'ÉNORMES BESOINS D'INVESTISSEMENT DANS DES PROJETS ÉNERGÉTIQUES, SELON KADRI SIMSON
Paris / La Gazette
L'Europe a d'énormes besoins d'investissement, alors qu'elle se rapproche de 2030 et commence à mettre en œuvre des projets énergétiques, a déclaré la commissaire européenne à l'Énergie, Kadri Simson.
S'adressant à la deuxième réunion plénière du dialogue des investisseurs sur l'énergie, la commissaire européenne a souligné que rien que pour cette décennie, l'Union européenne devra investir plus de 1 200 milliards d'euros par an pour décarboniser les secteurs de l'énergie et des transports.
"C'est près de 75 % de plus que la décennie précédente, et ce chiffre ne fera qu'augmenter au cours de la prochaine décennie ! Comme nous le savons tous, les ressources publiques ne suffisent pas à combler ce fossé. Nous devons donc utiliser cet argent de manière intelligente, afin de mobiliser davantage d'investissements du secteur privé", a insisté Mme Simson.
Elle estime qu'il est nécessaire d'élargir les outils de financement de l'UE pour soutenir les investissements durables et réduire les risques afin que les projets soient plus attrayants pour les investisseurs.
"Nous devons en particulier accélérer les projets d'énergies renouvelables, augmenter la flexibilité et la réponse à la demande, encourager une plus grande coopération transfrontalière sur les projets et les infrastructures énergétiques afin de rendre notre production d'énergie plus propre, moins chère et plus sûre", a ajouté la commissaire.
Publiées dans le rapport "Perspectives énergétiques et climatiques mondiales 2023", les conclusions montrent que la part des investissements du secteur de l'énergie dans le PIB mondial restera globalement la même qu'aujourd'hui, ce qui indique que l'économie mondiale peut gérer le fardeau de la décarbonisation.
Le rapport examine les investissements dans la production, la transformation, l'offre et la demande d'énergie et montre qu'ils doivent s'accélérer au cours de la décennie actuelle afin d'aligner la trajectoire mondiale des émissions sur une trajectoire compatible avec une augmentation de 1,5°C.
L'investissement initial dans de nombreuses technologies à faibles émissions est plus élevé que celui de leurs concurrentes à fortes émissions, mais le coût total sur la durée de vie, y compris les coûts d'exploitation, est souvent plus faible en raison des coûts d'exploitation moins élevés.
Selon le rapport, les dépenses annuelles en équipements de production et de fourniture d'énergie augmentent de 70 % au cours de cette décennie, passant de 2 000 milliards de dollars en 2022 à près du double en 2045, pour atteindre 3 800 milliards de dollars, avec une augmentation particulièrement forte des investissements dans la production d'énergie propre au cours de la décennie actuelle.
