L'Azerbaïdjan devient un grand centre de transport pour les projets géoéconomiques de grande envergure
Bakou/Lagazetteaz
L'Azerbaïdjan a obtenu de grands succès en matière d'économie et de politique étrangère, ce qui lui a permis de devenir un leader en Transcaucasie et de renforcer ainsi fermement ses positions géopolitiques et géoéconomiques dans la région.
Farhad Ibrahimov, chercheur associé à la chaire UNESCO de l'Université d'État de gestion (Russie) et expert du Club Valdai, en a parlé à Lagazetteaz.
Il ajoute que grâce à la flexibilité du cours de la politique étrangère, l'autorité de l'Azerbaïdjan s'accroît sur la scène mondiale : "Le pays a été reconnu comme un partenaire fiable avec lequel on veut traiter. En outre, la stabilité sur le plan intérieur et dans les relations avec de nombreux autres États permet à l'Azerbaïdjan d'agir de plus en plus comme une plate-forme pour établir et renforcer la coopération internationale. Des relations étroites avec la Turquie, un partenariat stratégique avec la Russie et des relations renforcées avec l'Iran en sont des exemples clairs. La position de l'Azerbaïdjan sur le conflit du Haut-Karabakh avec l'Arménie sur la scène internationale est aujourd'hui soutenue par l'ensemble de la communauté mondiale. Du point de vue diplomatique, c'est une grande réussite, car si nous regardons d'autres conflits similaires d'autres pays, nous remarquerons une image très différente. En cas de conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la diplomatie est inconditionnellement du côté de Bakou".
Il a également ajouté que "la participation de l'Azerbaïdjan à des organisations telles que le Conseil turc et le Mouvement des non-alignés indique que Bakou souhaite se positionner comme un acteur important dans la région, et ne va pas rester à l'écart, adhérent à une neutralité imaginaire, mais au contraire, a l’intention d’ exprimer son point de vue et poursuivre sa propre politique : "En parlant du Conseil turc, il faut comprendre que l'Azerbaïdjan a été l'un des initiateurs de la création de cette organisation, qui est ensuite devenue assez efficace et importante dans la région. En d'autres termes, Bakou a joué le rôle d'une sorte d'intégrateur, qui rassemble des pays proches à de nombreux égards et contribue à la solution des tâches les plus importantes dans la région. En ce qui concerne le Mouvement des pays non alignés, je tiens à souligner qu'il s'agit de la deuxième plus grande organisation internationale après l'ONU. Le fait que l'Azerbaïdjan soit devenu le président de cette organisation indique seulement la plus grande confiance de ses membres dans le pays. Tous les pays ne peuvent pas se targuer d'une telle réputation aujourd'hui".
Le politologue estime que "l'Azerbaïdjan a prouvé qu’elle est un partenaire fiable et rationnel, ainsi qu'un acteur indépendant non soumis à des pressions extérieures : "Dans les conditions des relations internationales modernes, cela est très apprécié. Nous pouvons le voir par l'exemple des relations de Bakou avec Moscou. Aujourd'hui, les relations azerbaïdjanaises et russes sont au plus haut niveau lors des 30 dernières années et je dois noter que ce ne sont pas que des mots. Des dialogues réguliers au niveau des chefs d'État, ainsi que des collègues de haut niveau, un degré élevé de confiance interétatique, la croissance durable du chiffre d’affaires, des initiatives mutuelles et la participation à des projets communs géo-économiquement de grande envergure soulignent l'importance de l'Azerbaïdjan pour la Russie. On peut dire la même chose des relations entre l'Iran et l'Azerbaïdjan, qui sont également à un niveau élevé aujourd'hui. Les relations avec les voisins de n'importe quel pays sont toujours exemplaires sur la scène internationale. Et l'Azerbaïdjan, en ce sens, montre à quel point il est performant et important pour ses partenaires dans la région. Bakou a également de bonnes relations avec les pays de l'Union européenne, les États-Unis et la Chine. Bien sûr, il y a parfois des contradictions, mais elles sont résolues en peu de temps, ce qui montre la capacité de l'Azerbaïdjan à résoudre ces questions de manière diplomatique".
L'expert a noté que les projets énergétiques, de transport et de logistique mis en œuvre par l'Azerbaïdjan apportent d'énormes dividendes non seulement à la République, mais aussi aux pays participant à des projets communs : "Actuellement, l'Azerbaïdjan participe à la mise en œuvre du plus grand projet de gazoduc "Corridor gazier du Sud" (SGC), conçu pour fournir du gaz naturel d'Azerbaïdjan à l'Europe. Le projet de corridor gazier du Sud représente la création d'un vaste réseau de gazoducs, comprenant le Caucase du Sud élargi (Bakou-Tbilisi-Erzurum), le gazoduc trans-Anatolien (TANAP) et le gazoduc trans-Anatolien (TAP). Ces projets ont des perspectives prometteuses, et le rôle énergétique de l'Azerbaïdjan ne fera que s'accroître".
En conclusion, M. Ibrahimov a déclaré que l'Azerbaïdjan a réussi à obtenir de succès considérablement économiques pendant les années d'indépendance : "Les chiffres le prouvent. Et il ne s'agit pas seulement de la production d'hydrocarbures. L'Azerbaïdjan est en train de devenir un grand centre de transport, où se rencontrent des projets géoéconomiques de grande envergure, tels que le même "Nord-Sud". En 2019, selon le classement publié du rapport «Doing Business» pour l’année 2019, l'Azerbaïdjan a pris la 25e place, recevant ainsi la meilleure note parmi les pays de la région Europe et Asie centrale, ce qui témoigne de la réussite du pays dans ce domaine".
