De nombreuses entreprises israéliennes sont prêtes à coopérer avec l'Azerbaïdjan dans les territoires libérés, affirme l'Ambassadeur israélien (Exclusif)
Paris / Lagazetteaz
Il existe de nombreuses entreprises israéliennes dans divers domaines qui sont prêtes à coopérer avec l'Azerbaïdjan dans les territoires libérés, a déclaré à Lagazetteaz l'Ambassadeur israélien en Azerbaïdjan, George Dick.
Selon lui, Israël peut aider au processus de déminage dans les territoires libérés de l'Azerbaïdjan, et est prêt à coopérer dans les domaines de l'agriculture et de la gestion de l'eau : « Les principales directions dans lesquelles nous pouvons coopérer sont le déminage, la reconstruction, l'agriculture, l'approvisionnement en eau. Toutefois, nous voyons des possibilités d'interaction et d'échange de savoir-faire dans différents domaines, par exemple dans celui des soins de santé ».
M. Dick a également parlé en détail d'un projet de ferme dans le district azerbaïdjanais de Zenguilan : « Il s'agit d'un projet géré par une société azerbaïdjanaise, qui a attiré, avec notre aide, à une société italienne et à une société israélienne. L'idée est la suivante : la société azerbaïdjanaise construit les infrastructures dans le district, la société israélienne construit une ferme laitière pour les buffles, où nous prendrons soin d'eux, les nourrirons et les élèverons pour qu'ils produisent un lait de la meilleure qualité possible. Ce lait sera donné à la société italienne qui ouvrira l'usine de transformation alimentaire, utilisera ce lait et le transformera en fromage, qui sera commercialisé sur les marchés locaux et internationaux ».
Il a ajouté que le projet devrait être achevé et lancé provisoirement à la fin de cette année, voire au début de l'année prochaine.
Mais d'abord, il est important de déminer ces zones pour construire des infrastructures, fournir aux gens des logements, des emplois, leur apporter de l'eau douce, a souligné l'Ambassadeur.
En termes de coopération globale entre les deux pays, l'Ambassadeur a noté qu'Israël et l'Azerbaïdjan peuvent développer des relations dans les secteurs de l'agriculture et de la gestion de l'eau : « Il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas travailler ensemble avec l'Azerbaïdjan pour aider à développer son secteur agricole, en utilisant les technologies israéliennes, des serres à l'irrigation goutte-à-goutte, aux différentes épices et céréales et aux engrais que nous utilisons et avons développés ».
Le diplomate a fait remarquer qu'il en va de même dans le domaine de la gestion de l'eau : « Lorsque nous irriguons, nous utilisons l'irrigation de précision intelligente, comme on l'appelle maintenant, ce qui signifie que chaque graine et chaque plante reçoit la quantité exacte d'eau dont elle a besoin, ni plus ni moins, ce qui signifie que vous ne gaspillez rien, vous n'avez pas les arroseurs qui gaspillent beaucoup d'eau partout, mais chaque graine a un tuyau spécial qui va directement à la graine et donne la quantité exacte d'eau. Donc vous utilisez moins d'eau et vous obtenez plus de produits. Et c'est quelque chose sur lequel, nous pensons, nous pouvons travailler
En fait, nous prévoyons une visite officielle liée au secteur de l'agriculture, de l'Azerbaïdjan à Israël, dans un avenir proche, ainsi qu'une visite officielle dans le domaine de la gestion de l'eau, dans un avenir proche également, je l'espère. Ainsi, lorsque ces visites auront lieu et que nous ferons se rencontrer des délégations d'affaires, je pense que les gens seront exposés aux différentes possibilités de coopération existantes », a-t-il dit.
En outre, le diplomate a indiqué qu'Israël est capable de coopérer avec l'Azerbaïdjan dans tous les autres domaines également : « Par exemple, le domaine des soins de santé. Nous avons beaucoup de projets humanitaires, nous avons fait venir des ophtalmologistes il y a quelques mois, nous avons également fourni des équipements médicaux aux hôpitaux, au Ministère azerbaïdjanais de la Santé et à l`Association de gestion des bureaux de zones médicales de la République d'Azerbaïdjan [TƏBİB] pendant la dernière guerre [la deuxième guerre du Karabagh] et aussi après, mais nous pensons que nous pouvons faire beaucoup, par exemple former des infirmières, offrir des stages aux médecins pour qu'ils aillent quelques mois en Israël ou qu'ils travaillent un an en Israël dans un hôpital local, pour acquérir de l'expérience et revenir », a-t-il expliqué .
M. Dick a, en outre, affirmé que le tourisme pourrait être l'un des domaines de développement de la coopération : « En 2016, environ 10 000 touristes israéliens sont venus en Azerbaïdjan, et en 2019, seulement trois ans plus tard, ils étaient déjà 50 000. Malheureusement, l'année dernière et même cette année avec l'épidémie de COVID-19, ces chiffres ont fortement chuté, mais j'espère que lorsque les frontières seront rouvertes, nous verrons une augmentation du tourisme, et peut-être même jusqu'à 100 000 visiteurs », a poursuivi l'Ambassadeur israélien.
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Propos recueillis par Jeyla Aliyeva
