LA BANQUE MONDIALE LÈVE L'INTERDICTION DES PROJETS D'ÉNERGIE NUCLÉAIRE
Paris / La Gazette
La Banque mondiale a levé l'interdiction de financer des projets d'énergie nucléaire dans les pays en développement qu'elle avait décrétée en 2013, a annoncé le président de la BM Ajay Banga à l'issue d'une réunion du conseil d'administration.
« Bien que les questions soient complexes, nous avons fait de réels progrès vers une voie claire pour la fourniture d'électricité en tant que moteur du développement », a estimé M. Banga.
La banque soutiendra désormais les efforts visant à prolonger la durée de vie des réacteurs existants, à moderniser les réseaux électriques et à explorer la technologie des petits réacteurs modulaires. M. Banga a fait remarquer que la demande d'électricité dans les pays en développement devrait plus que doubler d'ici à 2035, ce qui nécessitera des investissements annuels de plus de 280 milliards de dollars.
Les États-Unis, principal actionnaire de la banque, ont fait pression pour mettre fin à l'interdiction de financement du nucléaire. Les membres du conseil d'administration sont parvenus à un accord sur l'énergie nucléaire, mais des divergences subsistent quant à l'opportunité de soutenir des projets de gaz naturel en amont.
M. Banga a confirmé que la Banque mondiale travaillerait en étroite collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour soutenir la sûreté nucléaire, la réglementation et les garanties de non-prolifération.
Il a souligné que la stratégie révisée de la Banque permet aux pays de choisir leur combinaison énergétique optimale, qu'il s'agisse d'énergie solaire, éolienne, hydraulique, gazière ou nucléaire.
La banque continuera à soutenir la mise à l'arrêt des centrales au charbon et le captage industriel du carbone, mais pas la récupération assistée du pétrole
