LES FLUX DE GAZ RUSSE À TRAVERS L'UKRAINE POURRAIENT S'ARRÊTER L'ANNÉE PROCHAINE
Paris / La Gazette
La Russie pourrait fermer l'une des dernières artères transportant le gaz russe vers l'Europe d'ici la fin de l'année prochaine lorsque le contrat d'approvisionnement de l'Ukraine avec Gazprom expirera, a déclaré jeudi le Financial Times, citant une interview du ministre ukrainien de l'Énergie, German Galushchenko.
Les chances que Kiev et Moscou se mettent d'accord sur un renouvellement du contrat de transit de cinq ans signé pour la première fois en 2019 sont faibles, même si l'itinéraire passant par l'Ukraine représente près de 5 % des importations totales de gaz de l'Europe, a rapporté le journal.
Lorsqu'on lui a demandé si l'Ukraine serait prête à renégocier l'accord avec Moscou après l'invasion de l'année dernière, M. Galushchenko a indiqué au FT : « Je ne peux vraiment pas imaginer comment cela pourrait se faire de manière bilatérale », ajoutant que l'Ukraine se préparait à une réduction des approvisionnements.
Le géant gazier russe Gazprom a averti en avril que la capacité de l'Europe à maintenir des stocks de gaz suffisants pour l'hiver 2023/2024 dépendait de la demande de l'Asie, compte tenu de la faiblesse critique des approvisionnements en provenance de Russie.
Les prix du gaz en Europe ont augmenté l'année dernière à la suite de la menace de Gazprom de réduire les flux vers la Moldavie, car cette voie d'approvisionnement, qui passe par l'Ukraine, est le dernier corridor gazier russe opérationnel vers l'Europe.
L'Europe serait relativement bien préparée à un nouveau ralentissement de l'approvisionnement, après s'être adaptée à des réductions similaires dans le passé en réduisant la demande et en s'approvisionnant en importations alternatives telles que le gaz naturel liquéfié (GNL), a confié le ministre ukrainien au FT.
