LE PÉTROLE RUSSE BIENTÔT INTERDIT DE VENTE À L’OCCIDENT
Paris / La Gazette
À partir de mercredi 1er février, la Russie interdira l’exportation de pétrole brut et de produits pétroliers à tous les pays qui ont adhéré au prix-plafond de 60 $ le baril sur le pétrole russe en décembre dernier, c’est-à-dire le G7, l’Union européenne et l’Australie.
Cette décision a été adoptée par décret en Russie fin 2022, en réponse à la décision du G7. Rappelons que l’Union a mis en place, en décembre dernier, un embargo sur l’importation par voie maritime de pétrole brut russe. Ces mesures devraient donc renforcer le pivot de la Russie vers les pays non-occidentaux, principaux bénéficiaires désormais des produits pétroliers bas prix.
En parallèle, mercredi, plusieurs ministres de l’OPEP+ (qui inclut la Russie) se retrouvent en visioconférence. Les analystes pensent qu’il n’y a pas grand-chose à en attendre. En octobre dernier, l’OPEP+ a pris la décision de baisser la production de 2 millions de barils par jour, entraînant une hausse du prix du pétrole autour de 95 $ le baril en fin d’année et attirant la colère des États-Unis. Aucun sommet des dirigeants de l’OPEP+ n’est planifié pour le moment avant le mois de juin 2023.
Depuis l’interruption volontaire par la Russie de l’envoi de gaz vers l’Europe via le gazoduc Yamal — qui traverse l’Ukraine, la Pologne puis l’Allemagne — en mai 2022 et via Nord Stream 1 en septembre, l’Europe importe toujours une quantité limitée de gaz russe. Cette diminution est essentiellement provoquée par une baisse de la demande européenne, alors que les réserves totales de gaz de l’Union étaient remplies à 75 % au 25 janvier. Lire plus
