Un tapis unique du Karabagh du XVIIIe siècle a été retourné en Azerbaïdjan – présentation d'un chef-d'œuvre mondial
Paris / Lagazetteaz
Dans le cadre de l'événement « Les continuateurs de nos traditions », un tapis unique du Karabagh du XVIIIe siècle a été présenté au Musée national du Tapis d'Azerbaïdjan, qui a été retourné à sa patrie après des décennies.
La présentation était consacrée à une fête professionnelle, la Journée des tisseurs de tapis, qui est célébrée le 5 mai. La vice-ministre de la Culture, Sevda Mammadaliyeva, la présidente de la Commission de la culture du Milli Medjlis, Ganira Pashayeva, la rectrice de l'Université d'État de la culture et des Beaux-Arts d'Azerbaïdjan, Jeyran Mahmudova, l'Ambassadeur de Turquie en Azerbaïdjan, Cahit Bagci, l'Ambassadeur du Maroc en Azerbaïdjan, Mohammed Adil Embarch, ainsi que des personnalités culturelles et des tisseurs de tapis ont participé à l'événement.
Shirin Melikova, directrice du Musée national du Tapis d'Azerbaïdjan, a déclaré aux invités que le musée déployait depuis deux ans des efforts concertés pour restituer à sa patrie ce tapis du Karabagh, une pièce d'art unique conservée dans une collection privée à l'étranger. Cet effort a été couronné de succès grâce à un philanthrope azerbaïdjanais, qui a acheté le tapis et en a fait don au musée. Il a préféré ne pas révéler son nom au public.
Le tapis appartient aux derniers échantillons du cycle « Azhdahaly », qui se distingue par la richesse et la diversité de la solution compositionnelle. Dans la composition, les dragons et les ornements zoomorphes sont progressivement remplacés par des solutions de couleur. Et les tapis de palais originaux présentant cette composition ont malheureusement été si largement exportés qu'il n'en reste plus un seul spécimen dans le pays (en Azerbaïdjan).
« Ce tapis unique nous a été présenté pendant la Guerre patriotique [seconde guerre du Karabagh], mais au cours de cette période, ainsi qu'en raison des conditions difficiles liées à la pandémie du coronavirus, nous n'avons pas pu le présenter. Le retour d'un tel tapis unique du Karabagh du XVIIIe siècle était symbolique pour nous, ainsi que la libération de nos terres après près de 30 ans d'occupation arménienne, car un collectionneur arménien l'avait autrefois possédé. Puis ce tapis a fait partie de la collection d'un collectionneur italien et nos efforts ont été couronnés de succès ! Nous avons réussi à ramener en Azerbaïdjan ce chef-d'œuvre mondial, qui figurait dans plusieurs catalogues, et il sera désormais la fierté de notre musée et de notre histoire nationale », a affirmé Mme Melikova, insistant sur le rôle de l'État azerbaïdjanais dans la protection du patrimoine national, la promotion et le développement de l'art du tapis.
