Présentation colorée à Bakou : Bahram Gur et Durseti – une histoire d'amour de « Les sept Beautés » (PHOTO)
Paris / Lagazetteaz
Un événement intitulé « Continuateurs de nos traditions » a été organisé au Musée national du Tapis d'Azerbaïdjan pour marquer la fête professionnelle – la Journée des tisseurs de tapis.
La vice-ministre de la Culture, Sevda Mammadaliyeva, la présidente de la Commission de la culture du Milli Medjlis, Ganira Pashayeva, la rectrice de l'Université d'État de la culture et des Beaux-Arts d'Azerbaïdjan, Jeyran Mahmudova, l'Ambassadeur de Turquie en Azerbaïdjan, Cahit Bagci, l'Ambassadeur du Maroc en Azerbaïdjan, Mohammed Adil Embarch, ainsi que des personnalités culturelles et des tisseurs de tapis ont participé à l'événement.
La directrice du musée, Shirin Melikova, a félicité les participants pour cet événement important et a noté qu'un certain nombre de projets ont été mis en œuvre récemment. L'un des événements les plus importants a été la création du tapis "Bəhram Gür və Dürsəti" (Bahram Gur et Durseti), créé d'après le poème « Les sept Beautés » de Nizami Gandjavi. Ce projet a été dédié à l'Année Nizami Gandjavi et au 880e jubilé du génial poète et penseur azerbaïdjanais. Le tapis lumineux et coloré est créé conformément aux technologies anciennes, avec un ensemble d'éléments, de compositions et d'ornements.
Intervenant lors de l'événement, la vice-ministre de la Culture, Sevda Mammadaliyeva, la présidente de la commission de la culture du Milli Medjlis, Ganira Pashayeva, l'éminente tisseuse de tapis et travailleuse honorée de la culture, Zahra Aliyeva, ont déclaré que le tissage de tapis est l'un des types les plus anciens et les plus significatifs de l'art appliqué populaire d'Azerbaïdjan, dont les traditions et les secrets ont été chéris et transmis de génération en génération. Le rôle de l'État dans la protection du patrimoine national, la promotion et le développement de l'art du tapis a également été souligné.
Véritables œuvres d'art, les tapis azerbaïdjanais ont préservé la mémoire génétique des peuples : leur histoire, leur mode de vie et leur culture. Les tapis azerbaïdjanais sont fabriqués à partir de teintures naturelles préparées selon des recettes anciennes. Ils n'endommagent pas la structure des fibres de laine et leur confèrent des couleurs juteuses. Les tapis azerbaïdjanais sont entrés dans le trésor des chefs-d'œuvre mondiaux. Ils sont célèbres dans le monde entier en tant qu'échantillons d'art anciens et sont conservés dans les meilleurs musées et collections privées. L'art traditionnel du tissage des tapis azerbaïdjanais a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
L'artiste honoraire Tarier Bashirov a fait savoir à Lagazetteaz que l'auteur de l'idée du projet est Shirin Melikova. « Les sept Beautés » est le quatrième poème de Nizami Gandjavi tiré de sonrecueil de poèmes épiques sous le nom de Khamsé (Cinq poèmes), écrit en 1197. Le titre du poème peut aussi être traduit littéralement par « sept portraits ». L'intrigue du poème est basée sur la légende de Shah Bahram Gur et des sept histoires de ses épouses (Furek, Yegnemaz, Nazperi, Nasrinnush, Azeryun, Humay et Durseti), vivant dans sept palais, dont chacun, selon la mythologie ancienne, est dédié à une planète et à un jour de la semaine et a une couleur correspondante.
« Le travail sur le projet a duré un an. J'ai relu l'œuvre « Les sept Beautés » et présenté un certain nombre de détails, par exemple, Nizami debout avec une clé dans les mains à la porte de Ganja, qui symbolise la primordialité de la philosophie de l'amour et de l'humanisme. Il a reflété différents lieux de rencontre et des images de Bahram Gur et Durseti dans le giron de la nature, dans le jardin, dans le palais blanc de la princesse. Nous avons également présenté des éléments tels que le tapis "Sheikh Safi", le summum du tissage de tapis azerbaïdjanais, le plus ancien tapis daté au monde, qui est conservé au Victoria and Albert Museum de Londres », a témoigné Tarier Bashirov.
Ensuite, il y a eu une présentation d'un tapis du Karabagh du XVIIIe siècle, une exposition de tapis tissés par les employés du département « Technologies traditionnelles » du musée et une cérémonie solennelle du tapis « Bahram Gur et Durset i» sur le métier à tisser.
