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« LE TEMPLE DES TORTURES » : UN FILM SUR L’HORREUR DE LA PRISON DE CHOUCHA SOUS L’OCCUPATION ARMÉNIENNE PROJETÉ À PARIS

28 Février 2024 13:39 (UTC+01:00)
« LE TEMPLE DES TORTURES » : UN FILM SUR L’HORREUR DE LA PRISON DE CHOUCHA SOUS L’OCCUPATION ARMÉNIENNE PROJETÉ À PARIS
« LE TEMPLE DES TORTURES » : UN FILM SUR L’HORREUR DE LA PRISON DE CHOUCHA SOUS L’OCCUPATION ARMÉNIENNE PROJETÉ À PARIS

Paris / La Gazette

Mardi 27 février, l’Association Dialogue France-Azerbaïdjan organisait, en collaboration avec l’ambassade d’Azerbaïdjan en France, la projection du film « Le temple des tortures ». au Centre culturel d’Azerbaïdjan à Paris.

Ce documentaire, produit par la « Commission d'État de la République d'Azerbaïdjan sur les prisonniers de guerre, les otages et les personnes disparues », suit plusieurs azerbaïdjanais qui furent enfermés dans la prison de Choucha, transformée en centre de torture. Dès l’invasion de la capitale culturelle de l’Azerbaïdjan par les forces arméniennes en 1992, celles-ci utilisèrent ce lieu, niché à une extrémité de l’ancienne forteresse, pour y concentrer des combattants et des civils azerbaïdjanais. Plusieurs centaines de prisonniers y furent soumis quotidiennement, pendant des années, parfois pendant 30 ans, à des tortures physiques et morales.

Quelques survivants reviennent sur les lieux de leur supplice et racontent. L’un d’eux a eu l’oeil arraché par ses geôliers, puis fut enfermé dans l’étroit sous-sol de la prison afin de le soustraire au regard des contrôleurs de la Croix rouge internationale venus assurer une tournée d’inspection. Cet endroit sordide était appelé « la chambre de la mort », car ceux qui y entraient n’en sortaient généralement pas vivants.

En août 2023, un charnier de 17 corps a été découvert aux abords de la prison. L’examen des squelettes a montré que les victimes avaient été torturés. Certaines avaient été forcés d’avaler des clous, d’autres tuées par balles ou à l’arme blanche.

La « Commission d'État de la République d'Azerbaïdjan sur les prisonniers de guerre, les otages et les personnes disparues » a notamment pour mission de retrouver la trace des personnes enlevées ou assassinées par les forces arméniennes pendant les deux guerres du Karabakh. A ce jour, on ignore le sort de près de 4 000 personnes. Mais des charniers sont régulièrement découverts près de toutes les villes du Karabakh récemment libérés.

Cet projection se situe dans le cadre de la commémoration du massacre de Khodjaly, le 26 février 1992. Un crime contre l’humanité que l’ambassadrice d’Azerbaïdjan à Paris, S.E. Madame Leyla Abdullayeva a évoqué en préambule à la projection.

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