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DES VOLUMES SUPPLÉMENTAIRES DE GAZ EN PROVENANCE D'AZERBAÏDJAN POURRAIENT CONTRIBUER À ATTÉNUER LA CRISE DU COÛT DE LA VIE EN EUROPE, SELON L'UIG

17 Janvier 2024 07:39 (UTC+01:00)
DES VOLUMES SUPPLÉMENTAIRES DE GAZ EN PROVENANCE D'AZERBAÏDJAN POURRAIENT CONTRIBUER À ATTÉNUER LA CRISE DU COÛT DE LA VIE EN EUROPE, SELON L'UIG
DES VOLUMES SUPPLÉMENTAIRES DE GAZ EN PROVENANCE D'AZERBAÏDJAN POURRAIENT CONTRIBUER À ATTÉNUER LA CRISE DU COÛT DE LA VIE EN EUROPE, SELON L'UIG

Paris / La Gazette

Des volumes de gaz supplémentaires en provenance d'Azerbaïdjan vers l'Europe pourraient contribuer à atténuer la crise du coût de la vie, selon Tatiana Khanberg, directrice de la communication stratégique et des adhésions chez l'Union internationale du gaz (UIG).

"L'Europe n'est pas au bout de ses peines en matière de crise énergétique et, jusqu'à présent, les conditions météorologiques ont heureusement joué en sa faveur. Les températures hivernales douces et les niveaux de stockage élevés ont fait baisser les prix par rapport aux sommets atteints ces deux dernières années ; toutefois, les fondamentaux du marché restent très serrés et cet équilibre est fragile. Le gazoduc et les volumes de gaz supplémentaires passant par le Corridor gazier Sud, tels qu'ils ont été suggérés, renforceraient la sécurité énergétique, tout en améliorant l'accessibilité financière et la flexibilité, ce qui est toujours positif pour le marché. Des volumes de gaz supplémentaires vers l'Europe depuis l'Azerbaïdjan pourraient contribuer à atténuer la crise du coût de la vie et à soutenir la réouverture de l'industrie qui a dû fermer ses portes en raison des précédentes crises des prix", a déclaré Mme Khanberg dqns un entretien exclusif avec l'agence Trend.

Elle a souligné que l'augmentation de la capacité des oléoducs réduisait également le problème des goulets d'étranglement, qui a affecté l'Europe après sa séparation des oléoducs russes.

"Le marché européen de l'énergie continuera d'évoluer, car les politiques favorisent la décarbonisation nécessaire pour atteindre des objectifs climatiques ambitieux. L'infrastructure de gaz naturel fait partie intégrante d'une transition énergétique abordable, sûre et durable, dans tous les sens du terme. Le gaz naturel est essentiel au maintien de la stabilité du système énergétique et constitue la meilleure option pour répondre aux besoins croissants de flexibilité afin d'intégrer le triplement prévu des énergies renouvelables. Comme l'industrie gazière travaille elle aussi à la décarbonisation, l'infrastructure gazière constitue également un vecteur important pour la fourniture d'une énergie à faible teneur en carbone, voire sans carbone, à mesure que la part des gaz renouvelables et décarbonisés s'accroît.

Il faut davantage d'infrastructures gazières pour assurer une transition énergétique sûre, et il est bon de voir que les leçons des deux dernières années portent peut-être leurs fruits grâce à des développements positifs comme celui-ci", a ajouté Mme Khanberg.

Dans une interview accordée à des chaînes de télévision locales le 10 janvier, le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a fait savoir qu'à ce jour, la Géorgie, la Turquie, la Grèce, la Bulgarie, l'Italie, la Roumanie et la Hongrie ont déjà rejoint le système gazier de l'Azerbaïdjan, que plusieurs interconnexions ont été créées et que la force motrice de toutes ces interconnexions a été le Corridor gazier Sud.

"Car si nous n'avions pas présenté cette initiative en temps voulu, et pas seulement l'initiative, si nous ne l'avions pas mise en œuvre, bien sûr, on ne parlerait pas d'interconnexion aujourd'hui. Tous ces interconnexion, y compris Grèce-Bulgarie et Bulgarie-Serbie, Roumanie et Hongrie, sont des secteurs du Corridor gazier Sud. Ainsi, aujourd'hui, huit pays achètent le gaz azerbaïdjanais, dont six sont des pays européens. Le nombre de ces pays augmentera encore à l'avenir. En effet, nous sommes actuellement en pourparlers avec plusieurs pays européens, et je peux dire que les négociations sont à un stade important", a justifié le président Aliyev.

Et d'ajouter : "La demande est là et continuera de croître, nous avons les ressources, le champ de gaz 'Shahdeniz' est le plus grand champ de gaz-condensat au monde. Nous avons commencé l'année dernière, mais 1,5 milliard de mètres cubes de gaz seront extraits du champ gazier d'Absheron cette année. C'est une ressource supplémentaire pour nous. Ensuite, au moins une telle tâche a été fixée avant la fin de cette année, d'ici décembre, j'espère que le premier gaz sera produit à partir du champ Azeri-Chirag-Guneshli dans le cadre d'un projet appelé "Deep Gas". Là aussi, le potentiel est immense.

Nous avons d'autres projets et la deuxième phase du champ gazier 'Absheron' - une décision doit également être prise à ce sujet, c'est-à-dire une décision d'investissement. Si cette décision est prise, et je suis sûr qu'elle le sera, le volume de production annuelle d''Absheron' sera de 5 milliards de mètres cubes. C'est un chiffre très élevé. En outre, 'Shafag', 'Asiman', 'Umid', 'Babek', 'Nakhitchevan', 'Karabakh' - des travaux de préparation sont en cours sur tous ces champs, et leur base de ressources est assez importante".

En d'autres termes, a encore reconnu le dirigeant azéri, lorsque j'ai dit un jour que l'Azerbaïdjan resterait un partenaire important même après 100 ans, c'est exactement ce que je voulais dire, et aujourd'hui cela se concrétise.

"Je dois également préciser que le Corridor gazier Sud fonctionne actuellement à pleine capacité et que si nous voulons envoyer des volumes de gaz supplémentaires par ce corridor, il faut l'étendre. Bien sûr, des fonds supplémentaires doivent être investis, mais il peut être étendu au moyen de stations de pompage, et il y a une demande. En principe, la création d'une nouvelle infrastructure gazière en Azerbaïdjan peut être envisagée à l'avenir, et nous y réfléchissons également", a poursuivi M. Aliyev.

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