LE PRÉSIDENT IRANIEN DÉNONCE LES "FAUSSES PROMESSES" DES ÉTATS-UNIS ET DE L'EUROPE CONCERNANT LE CESSEZ-LE-FEU
Paris / La Gazette
Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que les promesses de cessez-le-feu faites par les Américains et les Européens si l'Iran ne réagissait pas à l'assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, étaient "fausses".
Il a fait ces remarques lors d'une réunion du cabinet à Téhéran le 29 septembre, condamnant l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
De manière pertinente, l'Iran avait promis une réponse forte à l'assassinat de Haniyeh, qui a été tué un jour après avoir assisté à la cérémonie de prestation de serment du président Pezeshkian dans la capitale iranienne.
Nasrallah a été la cible d'un attentat meurtrier perpétré par Israël dans la banlieue sud de Beyrouth la semaine dernière.
M. Pezeshkian a qualifié cet attentat de "crime odieux", affirmant qu'il prouvait une fois de plus que le "régime criminel n'adhère à aucune norme ou cadre international".
Il a clamé que les affirmations des dirigeants américains et européens, qui avaient promis un "cessez-le-feu en échange de l'absence de réaction de l'Iran à l'assassinat" de l'ancien chef du Hamas, étaient "entièrement fausses".
"Donner plus de temps à ces criminels ne fera que les encourager à commettre encore plus d'atrocités", a-t-il estimé.
Dans le même temps, le ministère iranien des affaires étrangères a déclaré que l'Iran ne déploierait pas de forces au Liban ou à Gaza pour affronter Israël.
"Il n'est pas nécessaire d'envoyer des forces supplémentaires ou des volontaires de la République islamique d'Iran", a annoncé le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanani, ajoutant que le Liban et les combattants dans les territoires palestiniens "ont la capacité et la force de se défendre contre l'agression".
"Nous n'avons reçu aucune demande à cet égard de la part d'aucune partie, au contraire, nous sommes informés et sûrs qu'ils n'ont pas besoin de l'aide de nos forces", a indiqué M. Kanani à la presse à Téhéran.
M. Kanani a néanmoins affirmé qu'Israël "ne restera pas sans réprimande et sans punition pour les crimes qu'il a commis contre le peuple iranien, le personnel militaire et les forces de la résistance".