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LE SOMMET ARABO-ISLAMIQUE À RIYAD REJETTE LA JUSTIFICATION DE LA GUERRE DE GAZA PAR LA LÉGITIME DÉFENSE ISRAÉLIENNE

14 Novembre 2023 15:51 (UTC+01:00)
LE SOMMET ARABO-ISLAMIQUE À RIYAD REJETTE LA JUSTIFICATION DE LA GUERRE DE GAZA PAR LA LÉGITIME DÉFENSE ISRAÉLIENNE
LE SOMMET ARABO-ISLAMIQUE À RIYAD REJETTE LA JUSTIFICATION DE LA GUERRE DE GAZA PAR LA LÉGITIME DÉFENSE ISRAÉLIENNE

Paris / La Gazette

Un sommet arabo-islamique organisé par l'Arabie saoudite a appelé à la fin de la guerre à Gaza et a refusé de justifier les actions d'Israël contre les Palestiniens en invoquant la légitime défense.

Le sommet a condamné samedi "l'agression israélienne contre la bande de Gaza, les crimes de guerre et les massacres barbares et inhumains perpétrés par le gouvernement d'occupation", selon un communiqué final.

Il a également appelé à la fin du siège de Gaza, à l'autorisation de l'aide humanitaire dans l'enclave et à l'arrêt des exportations d'armes vers Israël, à la suite de la réunion de Riyad.

Les dirigeants ont demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies d'adopter "une résolution décisive et contraignante" pour mettre fin à "l'agression" israélienne à Gaza.

À l'origine, seuls les 22 membres de la Ligue arabe devaient participer à la réunion, mais celle-ci a ensuite été élargie à l'Organisation de la coopération islamique (OCI), une association plus large de 57 États à majorité musulmane à laquelle appartiennent les pays de la Ligue arabe.

Dans son discours d'ouverture, le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (MBS) a appelé à l'arrêt immédiat des opérations militaires à Gaza et à la libération de tous les captifs et prisonniers.

"Il s'agit d'une catastrophe humanitaire qui a prouvé l'échec de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l'ONU à mettre fin aux violations flagrantes des lois humanitaires internationales par Israël, et qui prouve le double standard adopté par le monde", a-t-il martelé.

"Nous sommes certains que la seule cause de paix est la fin de l'occupation israélienne et des colonies illégales, le rétablissement des droits établis du peuple palestinien et la création de l'État de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale", a ajouté M. MBS.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a clamé qu'Israël se vengeait sur les bébés, les enfants et les femmes de Gaza, tout en renouvelant son appel à un cessez-le-feu immédiat.

"Ce qui est urgent à Gaza, ce ne sont pas des pauses de quelques heures, nous avons plutôt besoin d'un cessez-le-feu permanent", a exhorté le président Erdogan.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a souligné qu'outre Gaza, les raids des forces israéliennes en Cisjordanie s'étaient également intensifiés et a appelé les États-Unis à mettre un terme à "l'agression israélienne, à l'occupation, à la violation et à la profanation de nos lieux saints".

"Aucune solution militaire ou sécuritaire n'est acceptable, car elles ont toutes échoué. Nous rejetons catégoriquement tout effort visant à déplacer notre peuple de Gaza ou de Cisjordanie", a insisté M. Abbas.

L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, s'est demandé pendant combien de temps encore la communauté internationale traiterait Israël comme s'il était au-dessus du droit international.

"Le monde international reste insensible à toutes ces scènes. Qui aurait pu imaginer qu'au XXIe siècle, des hôpitaux puissent être bombardés publiquement ?", a-t-il déploré.

Abdel Fattah el-Sisi, le président égyptien, a asséné que la politique de "punition collective" par le meurtre, le siège et le transfert forcé était inacceptable.

"Cela ne peut être interprété comme de la légitime défense et doit cesser immédiatement", a appelé M. El-Sisi.

L'Iran ayant averti à plusieurs reprises que la guerre s'étendrait si Israël ne cessait pas ses attaques, le président Ebrahim Raïssi a également participé à la réunion de Riyad, marquant ainsi la première visite d'un président iranien en 11 ans.

"Les bombardements aveugles contre Gaza doivent cesser", a exhorté de son côté M. Raïssi, ajoutant que "les gouvernements islamiques devraient désigner l'armée du régime occupant et agresseur [Israël] comme une organisation terroriste".

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