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LE PRÉSIDENT DE LA COP29 MET EN GARDE CONTRE DE NOUVEAUX OBSTACLES CLIMATIQUES ALORS QUE LES ÉTATS-UNIS SE RETIRENT DES NÉGOCIATIONS

4 Juin 2025 16:43 (UTC+01:00)
LE PRÉSIDENT DE LA COP29 MET EN GARDE CONTRE DE NOUVEAUX OBSTACLES CLIMATIQUES ALORS QUE LES ÉTATS-UNIS SE RETIRENT DES NÉGOCIATIONS
LE PRÉSIDENT DE LA COP29 MET EN GARDE CONTRE DE NOUVEAUX OBSTACLES CLIMATIQUES ALORS QUE LES ÉTATS-UNIS SE RETIRENT DES NÉGOCIATIONS

Paris / La Gazette

L'Azerbaïdjan et le Brésil restent des partenaires engagés dans la lutte contre le changement climatique, travaillant ensemble pour augmenter le financement climatique mondial à 1,3 trillion de dollars d'ici la tenue de la COP30. Cela a été réaffirmé par Mukhtar Babayev, représentant de l'Azerbaïdjan sur les questions climatiques et président de la COP29, lors d'un discours au Forum de l'énergie de Bakou.

M. Babayev a souligné que de nouveaux obstacles sont apparus dans l'agenda climatique mondial, citant les changements de politique de certaines nations, notamment les États-Unis.

"Le retrait des États-Unis des discussions liées à la lutte contre le changement climatique a un impact négatif sur ce processus", a estimé M. Babayev. Néanmoins, il a noté que d'autres pays donateurs avancent dans les préparatifs basés sur les engagements pris lors de la COP29 à Bakou.

M. Babayev a souligné une avancée majeure lors de la COP29 : l'accord de mobiliser 300 milliards de dollars pour l'action climatique dans les pays en développement d'ici 2035. « C'était un grand succès. » Il y avait des pays qui s'attendaient à des trillions de dollars," a-t-il remarqué, soulignant l'importance de la réussite.

Tenue en novembre 2024, la 29e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) à Bakou a marqué un moment crucial dans la diplomatie climatique internationale. Malgré les incertitudes politiques et l'absence de certains acteurs clés dans certaines discussions, le sommet a abouti à plusieurs résultats substantiels qui ont fait progresser l'agenda climatique mondial.

L'un des accords marquants était l'engagement des nations développées à tripler les engagements existants et à mobiliser au moins 300 milliards de dollars par an en financement climatique d'ici 2035. Cet objectif, central au Pacte d'Unité Climatique de Bakou, jette les bases d'un objectif plus large de montée en puissance du financement climatique mondial à 1,3 trillion de dollars par an dans le même délai, en s'appuyant à la fois sur les secteurs public et privé.

Une autre réalisation cruciale a été l'opérationnalisation du Fonds pour les pertes et dommages—une initiative longtemps défendue par les nations vulnérables et en développement. Soutenu par plus de 730 millions de dollars en engagements, le fonds devrait commencer à distribuer des ressources en 2025 pour aider les pays touchés par des catastrophes liées au climat et des facteurs de stress environnementaux à long terme.

La COP29 a également progressé sur les règles longtemps bloquées régissant les marchés internationaux du carbone en vertu de l'article 6 de l'Accord de Paris, ouvrant la voie à la coopération entre les pays pour réduire les émissions par le biais de mécanismes de marché.

De plus, le sommet a renforcé la gouvernance climatique mondiale en lançant la Plateforme mondiale de transparence climatique de Bakou, qui vise à aider les pays en développement à suivre et à rendre compte avec précision de leurs progrès climatiques.

La conférence a également avancé des mesures d'inclusivité, en introduisant le Plan de travail de Bakou pour garantir que les peuples autochtones et les communautés locales soient mieux représentés dans l'élaboration des politiques climatiques internationales.

Les initiatives sectorielles ont également été mises en avant lors de la conférence, avec des engagements à étendre l'infrastructure mondiale de stockage d'énergie, à intégrer les stratégies de gestion de l'eau dans la planification de l'adaptation, et à fournir des données climatiques adaptées aux agriculteurs pour renforcer la résilience agricole.

Alors que les préparatifs pour la COP30 commencent, M. Babayev an mis l'accent sur l'importance de maintenir l'élan et de relever les défis émergents. "Nous devons rester unis et engagés, indépendamment des changements dans les politiques nationales individuelles", a-t-il poursuivi, soulignant le leadership continu de l'Azerbaïdjan dans les efforts mondiaux pour le climat.

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