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Grande confiance en l'Azerbaïdjan : les entreprises étrangères rivalisent pour la restauration du Karabagh

12 Mars 2021 11:27 (UTC+01:00)
Grande confiance en l'Azerbaïdjan : les entreprises étrangères rivalisent pour la restauration du Karabagh
Grande confiance en l'Azerbaïdjan : les entreprises étrangères rivalisent pour la restauration du Karabagh

Paris / Lagazetteaz

L'Azerbaïdjan a acquis un nouveau prestige et une nouvelle crédibilité dans la région et dans le monde en libérant ses terres occupées depuis près de 30 ans. À ce jour, les pays désireux d'investir en Azerbaïdjan, mais ne souhaitant pas prendre de risques en raison du conflit, ont déjà déclaré ouvertement leur intention de coopérer avec l'Azerbaïdjan.

Entre autres, les entreprises étrangères sont littéralement en lice pour participer à la restauration des territoires azerbaÏdjanais libérés. Au niveau officiel, des réunions ont déjà tenues avec les chefs et les représentants de telles entreprises, des discussions ont eu lieu ou des accords de coopération concrets ont été conclus. À titre d’exemple, on peut citer la Turquie, la Russie, la Grande-Bretagne, le Pakistan, l'Italie, la France, les Pays-Bas, l'Iran et d'autres pays.

Toutefois, des propositions de coopération avec l'Azerbaïdjan continuent d'émaner d'autres pays et organisations internationales. Récemment, le 10 mars dernier, lorsque le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a reçu le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Peter Szijjarto, le principal sujet de discussion était l'implication des entreprises hongroises dans les travaux de reconstruction des territoires libérés.

Au cours de cette rencontre, le président M. Aliyev a estimé que l'Azerbaïdjan et la Hongrie, partenaires stratégiques, devraient poursuivre une coopération active dans divers domaines : « L'Azerbaïdjan et l’Hongrie, en tant que deux pays amis, doivent rendre plus active la coopération dans les domaines économique et commercial. Surtout maintenant, après la libération des territoires occupés, de nombreuses opportunités y existent en matière de reconstruction des territoires. C'est une dévastation totale. Vous avez probablement vu des vidéos de cette région, c'est une destruction totale. Nous devons donc reconstruire ses territoires à partir de zéro. C'est plus de 10 000 kilomètres carrés. C'est une grande partie de l'Azerbaïdjan et, bien sûr, nous voulons le faire en coopération avec nos partenaires. Comme je l'ai déjà déclaré publiquement à plusieurs reprises, nous inviterons les entreprises des pays amis à la coopération. La Hongrie est l'un des amis les plus proches de l'Azerbaïdjan. Je suis convaincu que les entreprises hongroises auront de nombreuses opportunités pour travailler avec nous dans les territoires libérés », a dit le chef de l’État azerbaïdjanais.

Lors d'autres rencontres en marge de son déplacement en Azerbaïdjan, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Peter Szijjarto a souligné l'intérêt des entreprises hongroises à participer à la reconstruction des territoires libérés, notamment à la construction de villes intelligentes. Selon lui, la gestion des ressources en eau dans les territoires libérés revêt une grande importance et la Hongrie possède une expérience dans ce domaine. Parallèlement, il existe des entreprises hongroises qui ont de l'expérience dans l'élevage du bétail. Ces entreprises peuvent apporter une grande contribution à la reconstruction du Karabagh.

Notons qu'une « Déclaration conjointe sur le partenariat stratégique entre l'Azerbaïdjan et la Hongrie » a déjà été signée. Cela permet de renforcer encore plus la coopération bilatérale. Les relations entre les deux pays se développent. La coopération fructueuse entre ces pays est confirmée par les relations commerciales, l'augmentation du volume des échanges commerciaux ainsi que l'augmentation des importations azerbaÏdjanaises depuis la Hongrie de 8% et l'augmentation des exportations depuis l'Azerbaïdjan vers la Hongrie de 60% l'année dernière.

Outre les entreprises hongroises, les entreprises américaines sont également intéressées par une participation à la reconstruction du Karabagh. Hier, l'Ambassadeur des États-Unis en Azerbaïdjan, Earle Litzenberger, lors d'une réunion avec le ministre azerbaïdjanais de l'Énergie, Parviz Shahbazov, a indiqué que le projet de Corridor gazier Sud est soutenu par les États-Unis et que les entreprises américaines sont intéressées par une participation à la reconstruction des territoires libérés et des infrastructures de l'Azerbaïdjan.

En attendant, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev s'est entretenu jeudi 11 mars, par visioconférence, avec la nouvelle présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Odile Renaud-Basso, et d'autres hauts fonctionnaires de la banque. Au cours de cet entretien, le chef de l’État azerbaïdjanais a fait remarquer que tout a été détruit dans les territoires azerbaïdjanais désormais libérés à la suite de l'occupation par l'Arménie pendant plus de 25 ans, presque 30 ans : « Des diplomates étrangers et des représentants des médias se sont déjà rendus à plusieurs reprises dans les territoires libérés et ils ont été témoins d'une dévastation et d'une destruction totales. Les villes sont détruites, les villages détruits. Nous devrons donc reconstruire une vaste zone de plus de 10 000 kilomètres carrés afin d'offrir des conditions de vie décentes aux personnes, à plus d'un million d'anciens déplacés internes qui attendent de rentrer dans leur terre natale. C'est donc notre principal défi et, malgré le fait que seulement 4 mois se sont écoulés depuis la signature de la déclaration qui a en fait été la fin du conflit et la fin de la guerre, nous avons déjà commencé. Nous construisons maintenant l'aéroport international, nous construisons des autoroutes, des voies ferrées, nous avons déjà commencé. Nous prévoyons d'achever d'ici la fin de cette année près de 100% de l'approvisionnement énergétique de toute la région du Karabagh. Nous avons de nombreux autres projets.

Bien entendu, nous comptons sur la coopération avec la BERD dans ces questions. J'ai déjà déclaré les territoires libérés comme une zone d'« énergie verte ». Nous prévoyons d'utiliser principalement des sources d'énergie renouvelables, des sources d'eau, de soleil et de vent. Nous avons déjà une bonne expérience de travail avec de grandes entreprises énergétiques internationales, d'ailleurs, la BERD participe au financement de ces projets d'investissement. Nous espérons que la même expérience sera appliquée dans les territoires libérés, car il y existe un grand potentiel en termes de sources d'énergie renouvelables », a poursuivi le Président azerbaÏdjanais.

Ainsi, on peut affirmer que dans un avenir proche, l'Azerbaïdjan restaurera plus de 10 000 kilomètres carrés de territoire libéré de l'occupation grâce à ses capacités nationales et à l'expérience d'autres pays, ainsi qu'au potentiel des entreprises étrangères, et que les personnes déplacées rentreront chez elles.

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