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UN CHARNIER DÉCOUVERT AU KARABAKH

4 Mars 2022 13:15 (UTC+01:00)
UN CHARNIER DÉCOUVERT AU KARABAKH
UN CHARNIER DÉCOUVERT AU KARABAKH

4000 azerbaïdjanais sont encore portés disparus depuis la première guerre du Karabakh, sans que les autorités arméniennes aient jamais souhaité donner la moindre information sur leur sort.

Le mystère est peut être en passe d’être résolu.

Grâce aux témoignages de victimes de la guerre et la découverte de documents, un charnier a été mis à jour dans le village d'Edilli de la région libérée de Khojavand,

Hikmat Hajiyev, porte-parole de la Présidence, a précisé : « Ce charnier a pu être localisé grâce aux récits de témoins oculaires des combats, d'anciens prisonniers de guerre azerbaïdjanaisé. Edilli a été utilisé comme camp de concentration et de torture pour les prisonniers de guerre azerbaïdjanais mais a reçu également des civils. »

Zaur Ismayilov, membre du groupe de travail de la Commission d'État sur les prisonniers de guerre, les otages et les personnes disparues, a déclaré qu’au cours de sa recherche, la commission a découvert d'autres charniers près des villes libérées d'Aghdam, Fuzuli, Khojavand et Shusha. « A Edilli, selon des données préliminaires, les restes de 15 à 20 personnes y ont été retrouvés, jetés dans une fosse commune d’une profondeur de 3 mètres. La Commission d'État dispose de données sur plusieurs fosses communes, qui seront progressivement découvertes à mesure que les territoires seront déminés. Déjà, une dizaine de corps ont été retrouvés à Ashaghi-Seyidahmadli, dans la région de Fuzuli. Les recherches sont toujours ralenties du fait de la présence de mines dans le sol. » a-t-il ajouté.

Shamsi Shikhaliyev, témoin du massacre, a raconté que le 28 août 1993, alors qu'il se rendait à Fuzuli pour aider sa famille à se déplacer, il a été kidnappé par des Arméniens et retenu captif pendant 48 jours. Il a indiqué que, pendant la première guerre du Karabakh (1988-1994), les corps des militaires azerbaïdjanais tués à Fuzuli ont été transportés dans des camions et enterrés dans des trous creusés dans le village d'Edilli.

Avant le génocide de Khojaly, les Arméniens ont ainsi commis de nombreuses exactions, notamment à Garadaghli, Akhullu, Tug, Salaketin et Edilli.

Le silence des morts

La découverte de ces charniers dans les zones libérées est une preuve supplémentaire des exactions, des crimes commis par les forces arméniennes pendant la période d'occupation. Ils n'ont pas seulement détruit des maisons et des monuments, ils ont tué des gens et traité les morts de manière inhumaine.

Mais cette découverte risque d'être éclipsée par la guerre en Ukraine.

Soyons clairs : le soutien de la France aux Arméniens a été l'un des éléments de la campagne présidentielle française, qui se caractérise par une surenchère d'idées d'extrême droite.

L'Azerbaïdjan, a été présenté comme un pays musulman face à un pays chrétien, même si c'est absurde. Et cela a fait de l'Azerbaïdjan un ennemi idéal. Il est probable que ce soutien disparaîtra avec la fin des élections présidentielles.

Mais aujourd'hui, la France, et l'Occident dans son ensemble, ont un ennemi bien plus intéressant pour les médias et les politiques : Vladimir Poutine.

Et cet ennemi est d'autant plus intéressant qu'il provoque une division dans les partis de droite. Certains d'entre eux le condamnent, certains le soutiennent, et certains sont plus nuancés, au grand bénéfice d'Emmanuel Macron, qui se pose en défenseur des libertés. Une sorte de Superman français aux côtés de Captain America

N'oublions pas que ce qui avait été reproché à Poutine dès sa reconnaissance de l'indépendance du Donbass, c'était de soutenir des mouvements séparatistes, au mépris du principe de souveraineté nationale. Comment alors dire quelque chose pour l’Ukraine et le contraire pour l'Azerbaïdjan en même temps.

Il est étrange que des pays comme la France condamnent le soutien de Poutine aux séparatistes du Donbass, au nom du respect de la souveraineté nationale, et soutiennent en même temps les séparatistes arméniens.

En fait, il y a de bons séparatistes et de mauvais séparatistes. Les bons séparatistes sont ceux qui réclament l'indépendance d'une région parce qu'ils y vivent. Les mauvais séparatistes sont ceux qui réclament l'indépendance d'une région parce qu'ils y vivent. Sauf que ceux-là ne sont pas nos amis !

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