LA FLOTILLE GLOBAL SUMUD AUX PORTES DE GAZA
Paris / La Gazette
La marine israélienne a intercepté mercredi une flottille humanitaire en route vers Gaza, arrêtant près de 200 militants internationaux, y compris l'activiste climatique suédoise Greta Thunberg. La flottille, baptisée Global Sumud Flotilla, était partie ces dernières semaines de ports européens, notamment de Barcelone, pour dénoncer le blocus maritime imposé à Gaza et attirer l'attention sur la crise humanitaire dans l'enclave.
Selon les organisateurs, la flottille comptait une quarantaine de petites embarcations transportant des parlementaires, des avocats, des défenseurs des droits humains, ainsi que de modestes cargaisons symboliques d'aide. Les forces navales israéliennes auraient intercepté 14 de ces bateaux à environ 70 milles nautiques des côtes de Gaza, utilisant des canons à eau et brouillant les communications avant de les escorter vers des ports israéliens.
L'armée israélienne a confirmé l'opération, affirmant que tous les militants étaient « sains et saufs ». Les autorités ont indiqué que la flottille avait reçu à plusieurs reprises des avertissements concernant l'entrée dans des zones restreintes, qualifiant la mission de « provocation » plutôt que d'action humanitaire. Les organisateurs, quant à eux, ont dénoncé une opération illégale, qualifiant cela d'« acte de piraterie » et de violation du droit maritime international.
Les réactions internationales ont été immédiates. La Turquie a condamné ce qu'elle a décrit comme un « acte de terreur » et a annoncé l'ouverture de procédures judiciaires concernant ses ressortissants arrêtés. La Colombie a expulsé des diplomates israéliens en signe de protestation, tandis que des manifestations ont éclaté en Italie et dans plusieurs pays européens. Certains syndicats ont même appelé à des grèves de solidarité.
On ignore encore si les militants seront poursuivis en justice en Israël ou expulsés. Les organisateurs affirment que d'autres bateaux poursuivent leur route et réaffirment leur volonté de tenter d'atteindre Gaza, qu'ils considèrent comme un acte de résistance civile non violente.
