LA TURQUIE, LA ROUMANIE ET LA BULGARIE SIGNENT UN ACCORD SUR LE DÉMINAGE DE LA MER NOIRE
Paris / La Gazette
La Turquie, la Roumanie et la Bulgarie ont signé un accord visant à éliminer les mines dérivant dans la mer Noire, qui constituent une menace pour la navigation depuis le début de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Jeudi, le ministre turc de la Défense, Yasar Guler, a déclaré que l'accord établissait un groupe de travail sur les contre-mesures antimines entre les trois alliés de l'OTAN pour s'occuper des mines, lors de sa rencontre à Istanbul avec son homologue roumain, Angel Tilvar, et le vice-ministre bulgare de la Défense, Atanas Zapryanov.
M. Zapryanov a estimé que les mines représentaient un "danger pour les ports, les réseaux de communication et les principales infrastructures hydrauliques", tandis que M. Tilvar a ajouté que le "mépris de la Russie pour les normes du droit international et son agression en mer Noire n'est pas seulement un problème régional, mais aussi un problème aux conséquences mondiales".
Depuis l'invasion russe en février 2022, les mines marines menacent les voies d'exportation ukrainiennes de la mer Noire et plusieurs navires commerciaux ont été touchés, notamment un vraquier qui se rendait dans un port du Danube pour charger des céréales en décembre.
L'Ukraine possède deux ports principaux sur le Danube - Reni et Izmail - qui sont devenus essentiels pour les exportations de céréales du pays depuis le blocus russe des ports ukrainiens de la mer Noire et le retrait de Moscou, en juillet, d'un accord soutenu par les Nations Unies qui permettait aux cargaisons de céréales de traverser la mer Noire en toute sécurité.
Trois navires de chasseurs de mines de chaque pays et un navire de commandement et de contrôle seront affectés à l'initiative, a affirmé un responsable du ministère turc de la Défense nationale.
La Russie et l'Ukraine se sont mutuellement accusées d'être à l'origine des mines perdues qui se sont échouées le long des côtes de la mer Noire.
