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LES IMPORTATIONS DE GNL EN EUROPE POUR 2024 POURRAIENT STAGNER AUTOUR DES NIVEAUX DE 2023

19 Janvier 2024 12:22 (UTC+01:00)
LES IMPORTATIONS DE GNL EN EUROPE POUR 2024 POURRAIENT STAGNER AUTOUR DES NIVEAUX DE 2023
LES IMPORTATIONS DE GNL EN EUROPE POUR 2024 POURRAIENT STAGNER AUTOUR DES NIVEAUX DE 2023

Paris / La Gazette

L'Institut d'études énergétiques d'Oxford (OIES) anticipe une augmentation potentielle de la capacité d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), prévoyant une augmentation d'un peu moins de 20 milliards de mètres cubes (bcm) en 2024.

Si le Brésil ne connaît pas d'augmentation notable, les importations de GNL en Europe pour 2024 pourraient se situer autour des niveaux observés en 2023. Cette situation pourrait faciliter la reconstitution des stocks de gaz européens pendant les mois d'été, à condition qu'il n'y ait pas de retraits excessifs pendant l'hiver, comme indiqué dans le récent rapport de l'OIES sur la flexibilité du marché européen du gaz en 2024.

Si l'augmentation prévue de l'offre de GNL semble prête à répondre à la croissance attendue de la demande d'importations de GNL, des incertitudes surgissent face à des événements inattendus tels que des interruptions de l'offre ou des hausses de la demande. Historiquement, le stockage européen et la flexibilité du GNL américain ont joué un rôle central, aidés par la baisse de la demande en Chine et au Japon. Toutefois, les perspectives pour 2024 laissent entrevoir une moindre probabilité d'affaiblissement de la demande de GNL à l'échelle mondiale, et surtout, il n'y a pas de capacité excédentaire d'exportation de GNL disponible pour l'utilisation.

L'hiver européen reste un facteur décisif en 2024. Bien que les niveaux de stockage de l'UE aient dépassé l'objectif du 1er octobre de 5 milliards de m3 en 2023, les températures hivernales détermineront le tampon de stockage restant et le besoin de réapprovisionnement pendant les mois d'été. Un hiver doux pourrait apporter de la flexibilité à la demande européenne de GNL. Comme indiqué dans la discussion sur la flexibilité du marché européen du gaz, si le gaz stocké en Europe atteint environ 50 milliards de m3 à la fin du mois de mars, le remplissage d'environ 45 milliards de m3 d'ici le 1er octobre ne nécessitera peut-être pas plus d'importations de GNL, et peut-être même moins qu'en 2023.

À l'inverse, des températures plus froides en Europe et en Asie du Nord-Est pourraient entraîner des retraits plus importants des stocks européens. Dans un tel scénario, la nécessité de remplir les stocks entrerait en concurrence avec l'augmentation de la demande en Asie, ce qui pourrait conduire à un rationnement de l'offre par le biais d'une augmentation des prix. Le gaz pourrait alors se retrouver hors de certains marchés asiatiques, notamment l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh, et avoir un impact sur les secteurs de l'électricité et de l'industrie en Europe, comme le souligne le thème clé de la flexibilité du marché européen du gaz.

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