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L'UE PROGRESSE DANS SES ACHATS DE GAZ À L'AZERBAÏDJAN, À LA NORVÈGE ET À L'ALGÉRIE - JOSEP BORRELL

7 Août 2022 21:06 (UTC+01:00)
L'UE PROGRESSE DANS SES ACHATS DE GAZ À L'AZERBAÏDJAN, À LA NORVÈGE ET À L'ALGÉRIE - JOSEP BORRELL
L'UE PROGRESSE DANS SES ACHATS DE GAZ À L'AZERBAÏDJAN, À LA NORVÈGE ET À L'ALGÉRIE - JOSEP BORRELL

Paris / La Gazette

L'Union européenne a fait des progrès en achetant davantage de gaz par gazoduc à la Norvège, à l'Algérie et à l'Azerbaïdjan, a déclaré Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

« Nous avons déjà réussi à faire face à une réduction globale de la part des importations de gaz russe, qui est passée de 40 % au début de l'année à environ 20 % aujourd'hui, principalement en achetant davantage de GNL (gaz naturel liquéfié, NDLR), dont la part dans l'utilisation du gaz a doublé, passant de 19 % à 37 % », a rappelé M. Borrell, dans un Blog publié par le Service européen pour l'action extérieure (SEAE).

Passant en revue la diversification des sources d'énergie de l'Europe, le chef de la diplomatie européenne a souligné que « nous avons également fait des progrès en achetant davantage de gaz par gazoduc à la Norvège, à l'Algérie et à l'Azerbaïdjan », et d'ajouter: « En juillet, j'ai coprésidé le Conseil de coopération UE-Azerbaïdjan, où nous avons salué la signature récente d'un nouveau protocole d'accord sur un partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie. À plus long terme, nous pouvons nous attendre à de nouveaux progrès dans cette démarche de diversification ».

M. Borrell a également mis en garde que « la dure réalité est que, pour cet hiver, nous approchons des limites de la quantité de gaz supplémentaire que nous pouvons acheter auprès de sources non russes. L'essentiel devra donc provenir des économies d'énergie, c'est-à-dire de la réduction de la demande ».

Le 18 juillet 2022, un « nouveau protocole d'accord sur un partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie entre l'Union européenne représentée par la Commission européenne et la République d'Azerbaïdjan » a été signé entre cette dernière et l'Union européenne.

Ce nouveau protocole d'accord sur un partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie signé par la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, et le chef de l'État azerbaïdjanais, M. Ilham Aliyev, comprend un engagement à doubler la capacité du Corridor gazier Sud - européen(Southern Gas Corridor-SGC) afin de fournir chaque année au moins 20 milliards de mètres cubes d'ici à 2027 à l'UE. Cet engagement contribuera à la réalisation des objectifs de diversification du plan REPowerEU et aidera l'Europe à mettre un terme à sa dépendance au gaz russe. Dans le cadre de la coopération renforcée dans le domaine de l'énergie, l'Azerbaïdjan a déjà augmenté ses livraisons de gaz naturel à l'UE, passant de 8,1 milliards de mètres cubes en 2021 à 12 milliards de mètres cubes prévus pour 2022.

« Les États membres de l'UE peuvent décider de rendre les économies d'énergie obligatoires »

Pour M. Borrell, les Étatsmembres de l'UE peuvent décider de rendre les économies d'énergie obligatoires: « Les experts de Bruegel ainsi que ceux de la Commission estiment que nous aurons besoin d'une réduction globale de la consommation de gaz de l'UE de 15 % pour gérer un arrêt complet des approvisionnements russes. Bien entendu, l'exposition et la vulnérabilité des pays de l'UE à une éventuelle interruption des approvisionnements russes varient considérablement. Le 26 juillet, le Conseil a adopté une importante série de mesures. Son élément central est l'objectif global de 15 % d'économies de gaz. Mais il tiendra compte des circonstances et des efforts nationaux, par exemple du degré d'existence d'infrastructures reliant les différents pays à leurs voisins. Pour l'instant, il s'agit d'un objectif volontaire, mais si les circonstances l'exigent, les États membres peuvent décider de rendre ces économies obligatoires », a estimé le diplomate.

« Au fond, il s'agit de savoir comment nous nous préparons à affronter un hiver difficile et comment nous organisons la solidarité entre nous, en mettant en commun les risques et les ressources. C'est un débat familier pour nous, Européens : nous sommes passés par un processus comparable au début de la pandémie. Au début, chaque pays avait tendance à faire cavalier seul, mais ensuite, à juste titre et avec succès, les pays de l'UE ont opté pour l'achat commun de vaccins, ce qui a garanti à tous les citoyens de l'UE un accès égal aux vaccins vitaux », a-t-il lancé.

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