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Paris / La Gazette

Mercredi 30 octobre est la “date limite absolue”, soit le dernier jour possible de négociations entre la Chine et l’Union Européenne avant la mise en place de droits de douane sur les véhicules électriques chinois.

Début octobre 2024, le Conseil a voté ​​en faveur de l’imposition de tarifs définitifs, pour une durée de cinq ans, sur les véhicules électriques en provenance de Chine. Outre les 10% déjà existants, les droits de douane pourraient atteindre jusqu’à 35,3% additionnels. La décision a beaucoup divisé les États membres, 5 d’entre eux (dont l’Allemagne) votant contre et 12 s’abstenant.

En parallèle, la Commission a continué de négocier avec la Chine un accord de restriction volontaire des exportations. Pékin a entre autres proposé la mise en place d’un prix plancher de 30 000 euros pour ses exportations de voitures électriques sur le marché européen, ce qui a été rejeté par les Européens.

En employant cette expression vendredi dernier : « Désaccords significatifs », M. Dombrovskis, le commissaire au Commerce de l’U.E a témoigné de la difficulté de trouver un accord avec les négociateurs chinois.

À l’heure actuelle, la mise en place des droits de douane semble plus plausible qu’un accord de dernière minute. En réponse, la Chine a déjà adopté des droits de douanes sur les importations de brandy européen.

Pékin exerce également une pression sur ses constructeurs automobiles pour qu'ils suspendent la construction de nouvelles usines en Europe. BYD a déjà annoncé l’ouverture d’une usine en Hongrie et Chery en Espagne.

Les exportations chinoises de véhicules électriques vers le Brésil ont augmenté de 449% entre 2022 et 2023, et ont continué de croître au cours du premier semestre de 2024. Après l’augmentation des tarifs douaniers de 10 à 18% en juillet par Brasilia, ces dernières se sont cependant effondrées de près de 90%.

Photo : Voitures électriques chinoises dans le port de Yantai, dans l'est de la Chine, attendant d'être chargées pour rallier les côtes européennes.