L'ALLEMAGNE TOMBE EN RÉCESSION, ALORS QUE L'INFLATION FRAPPE L'ÉCONOMIE
Paris / La Gazette
L'inflation persistante a contribué à faire entrer l'Allemagne en récession au cours des trois premiers mois de l'année, selon une mise à jour des données de croissance.
La plus grande économie d'Europe a également été durement touchée par le tarissement des livraisons de gaz russe après l'invasion de l'Ukraine, selon les analystes.
L'économie s'est contractée de 0,3 % entre janvier et mars, selon l'office des statistiques.
Ce chiffre fait suite à une contraction de 0,5 % au cours des trois derniers mois de l'année dernière.
Un pays est considéré comme étant en récession lorsque son économie se contracte pendant deux périodes consécutives de trois mois, ou trimestres.
Le taux d'inflation allemand s'élevait à 7,2 % en avril, ce qui est supérieur à la moyenne de la zone euro.
La hausse des prix a pesé sur les dépenses des ménages en matière d'alimentation, d'habillement et d'ameublement. Les commandes industrielles sont également plus faibles, reflétant l'impact de la hausse des prix de l'énergie sur les entreprises.
« La persistance de fortes hausses de prix a continué à peser sur l'économie allemande en début d'année », a précisé l'agence fédérale de statistiques Destatis dans un communiqué.
Les dépenses publiques ont diminué de 4,9 % et les ventes de voitures ont également chuté après la réduction des subventions gouvernementales accordées aux voitures électriques et hybrides.
La récession a été moins grave que certains ne l'avaient prédit, compte tenu de la forte dépendance de l'Allemagne à l'égard de l'énergie russe. Un hiver doux et la réouverture de l'économie chinoise ont contribué à atténuer l'impact de la hausse des prix de l'énergie.
Toutefois, la banque centrale allemande, la Bundesbank, s'attend à ce que l'économie connaisse une croissance modeste au cours du trimestre d'avril à juin, un rebond de l'industrie compensant la stagnation des dépenses de consommation.
Le FMI a prédit que l'Allemagne serait la plus faible des économies avancées du monde, avec une contraction de 0,1 % cette année.
