L'ESPAGNE AFFIRME QUE LA CONSTRUCTION DU NOUVEAU GAZODUC BARMAR POURRAIT PRENDRE 7 ANS
Paris / La Gazette
La ministre espagnole de l'Énergie a déclaré que la construction d'un gazoduc sous-marin reliant Barcelone en Espagne et Marseille en France pourrait prendre jusqu'à sept ans.
La France, l'Espagne et le Portugal ont annoncé ce 20 octobre qu'ils s'étaient mis d'accord pour construire un gazoduc sous-marin à la place d'un gazoduc terrestre à travers les Pyrénées, auquel la France s'opposait depuis longtemps, mais n'ont pas donné de calendrier pour sa construction.
Le gazoduc sous-marin - baptisé BarMar (Barcelone et Marseill)- serait initialement utilisé pour le gaz naturel mais, avec le temps, de plus en plus pour l'hydrogène.
« Cette nouvelle conception prend logiquement plus de temps. Nous devons étudier si c'est cinq ou six ans, sept ans », a déclaré la ministre espagnole de l'Énergie, Teresa Ribera, lors d'un entretien avec Catalunya Radio.
« Maintenant, c'est probablement la partie la plus compliquée, qui consiste à travailler avec les équipes techniques des différents pays, des différentes entreprises qui ont la capacité de concevoir un projet de ces caractéristiques. »
Mme Ribera a affirmé que les trois nations espèrent obtenir un financement de l'Union européenne pour le projet, qui permettra de connecter les réseaux énergétiques de l'Espagne et du Portugal à ceux de l'Europe centrale.
L'annonce de la construction du gazoduc intervient alors que l'Europe s'efforce de trouver d'autres sources d'énergie après que Moscou a réduit les flux de gaz, apparemment en réponse aux sanctions occidentales liées à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
L'Espagne et le Portugal ont exercé de fortes pressions pour la construction d'un gazoduc terrestre de 190 kilomètres traversant les Pyrénées jusqu'en France, ce qui permettrait d'acheminer le gaz jusqu'en Allemagne.
Initialement lancé en 2003, le projet MidCat a été abandonné en 2019 pour des raisons de réglementation et de financement.
Mais dans le sillage de la crise énergétique européenne déclenchée par la guerre en Ukraine, l'Espagne et le Portugal ont relancé les discussions sur le projet, qui avait le soutien de l'Allemagne.
Son objectif était de transporter du gaz d'Algérie vers le reste de l'Union européenne en passant par l'Espagne. Il n'existe actuellement que deux petits gazoducs reliant l'Espagne et la France.
