La mode vintage à Choucha - caractéristiques de style pour les femmes et vêtements pour les hommes (PHOTO/VIDEO)
Paris / Lagazetteaz
Le costume national azerbaïdjanais est le résultat d'un long processus de développement de la culture matérielle et spirituelle du peuple, il est étroitement lié à son histoire et reflète ses particularités nationales. Les particularités ethnographiques, historiques et artistiques de l'art populaire se reflètent dans le costume et se traduisent par la création de formes spécifiques. Chaque région de l'Azerbaïdjan était différente avec ses particularités. Dans ce numéro nous présentons les caractéristiques des costumes nationaux des habitants de l’ancienne ville de Choucha.
Comme on le sait, Choucha a été fondée en 1752 par Penah Ali-khan Javanshir (1693-1763), un gouverneur du khanat du Karabagh, qui est devenu au fil du temps un important centre de commerce et de production de soie, ce qui a eu une grande influence sur le code vestimentaire spécifique des habitants. En plus des tapis, des kilims, des tissus en soie et en coton étaient tissés à Choucha. Cette ville se situait au carrefour des routes des caravanes transcaucasiennes, menant à l'Iran, ainsi que d'Erivan à la Turquie et de Gandja (déuxième plus grande ville de l’Azerbaïdjan) à Tiflis. Par conséquent, toutes les caravanes venant de ces villes et pays s’arrêtaient pour se reposer dans le caravansérail de Choucha. Au début de 1830, Choucha faisait du commerce avec de nombreux pays de l'Ouest et de l'Est. À cette époque, les marchands de diverses villes du Caucase, de Russie, d'Iran, de Turquie, d'Irak et d'Inde venaient souvent à Choucha. Dans le même temps, les marchands de Choucha exportaient du tissu et de la soie du Karabagh vers Tabriz, Téhéran, Ispahan, Leipzig, Londres, Marseille, Manchester, Moscou, Nijni Novgorod et Constantinople.
Les habitants des basses terres et même des villages montagneux se lancaient dans la culture de la soie, et une station de ver à soie avait été construite ici. À la fin du XIXe siècle, il y avait 25 grands ateliers et usines de tissage de la soie dans la région de Choucha, et la Société par actions de tissage de la soie Caucasienne avait été créée, fournissant des produits principalement aux villes russes.
Le style, la couleur et la forme des vêtements des habitants de Choucha peuvent différer selon la profession ou le statut social de leur propriétaire, ainsi que selon le lieu où il se trouve (mariage, funérailles, festivités, etc.). Le style des vêtements reflétait également le statut familial et l'âge de son propriétaire. Ainsi, par exemple, le costume d'une fille et celui d'une femme mariée étaient sensiblement différents. Au fait, les jeunes femmes s'habillaient de la manière la plus brillante et la plus élégante.
Vêtements des femmes de Choucha
Les vêtements des femmes de Choucha étaient caractérisés par des couleurs riches et une variété de styles. On peut écrire beaucoup sur le sujet, mais nous nous limiterons à quelques points.
Les vêtements féminins à épaulettes supérieures étaient principalement composés d'« Üst köynek » (chemise supérieure), d'Arkhaligue, (Arxalıq), de tchepken (Çəpkən), de labbada, de kurdu (Kürdü), d'echmyak (Eşmyak) et de bahari. Parmi les vêtements féminins de taille supérieure, on trouve le tuman (jupe) et le tchahchour (Çahşur).
Les vêtements supérieurs étaient généralement faits de tissus locaux et importés coûteux tels que le brocart, le koumach (Kumaş), le velours (Məxmər), le satin et la soie. Par exemple, le bahari - la doublure matelassée était faite de velours.
Sous-vêtements : les chemises en forme de tunique et les jupes de sous-vêtements étaient faites de tissus légers et étaient souvent renouvelées.
La chemise supérieure (Üst köynək) était portée par-dessus la chemise inférieure – (Alt köynək), qui n'avait pas de col ou seulement des cols étroits. Ils étaient cousus de soie ou d'autres tissus légers teints dans des couleurs pures et vives. Le plus souvent, ils étaient roses ou rouges. Les femmes plus âgées préféraient les couleurs sourdes. Le col et les manches étaient garnis de cordelette (Qaytan). La chemise supérieure des femmes de Choucha, comme la chemise inférieure, ressemblait à une tunique. Il était porté sur une jupe et se fermait avec un bouton.
L'un des principaux éléments des vêtements des beautés de Choucha était un court Arkhaligue (d'après le mot « dos » - arkha) cousu à partir de tissus épais et coûteux tels que zerkhara (Zərxara), khara (Xara), velours (Məxmər) et autres.
Les poignets des manches étaient garnis de rubans ou de cordons décoratifs. Des bijoux ou des pièces de monnaie en or (argent) étaient souvent attachés aux rubans. Les femmes de Choucha portaient une série de jupes supérieures – jupe supérieure (Üst Tuman), l'une sur l'autre. Ils étaient cousus de 7 à 70 rayures. Le nombre de rayures atteint 60-70, et parfois même plus, et détermine le statut social de l'hôtesse. Les femmes à la mode décoraient les rayures avec des pièces de monnaie ou des bijoux estampillés et des broderies. En hiver, les femmes adultes mettent sur le corps une jupe chaude et matelassée - sous la jupe supérieure et un gilet chaud et ajusté - kürdü, en velours, brocart etc. La plupart des emmanchures, le cou et les pattes du kürdü étaient recouverts de fourrure.
Il y avait une grande variété de coiffes de femmes de Choucha. Il s'agissait principalement d'Aragchins (calotte), de tecek (un type de calotte), de turban et de toutes sortes de châles et foulards : kelaghayi (châle de soie fine), örpek (Örpək), chal (Şal), tchador, tcharchab (autre type de tchador noir), etc. Les Aragchins, portés sous divers foulards et foulards de tête, étaient également décorés de pièces de monnaie.
Chepken (Çəpkən) est une sorte de pardessus féminin à fausses manches. Il était fait de velours et de différents brocarts de soie. Pullu Çəpkən - était très répandu. Il était court, jusqu'aux hanches, sans manches et brodé de pièces de monnaie royale.
Kürdü (veste matelassée sans manches) est un vêtement d'extérieur pour femmes. Ce type de vêtement était cousu de velours, décoré de fourrure et brodé de piqûres.
Les Jorabs (Corab) sont des chaussettes d'été et d'hiver à motifs de laine, de soie ou de coton de différents tricots. Elles étaient portées par les femmes et les hommes. Les Jorabs étaient tricotés dans presque toutes les familles de Choucha pour un usage personnel, pour la vente et comme cadeau de valeur. Ils se distinguaient par la variété des styles et des ornements géométriques et végétaux qui les décoraient. Chauds et bien ajustés au pied, les Jorabs servaient de chaussures en hiver à la maison. Par conséquent, un morceau de tissu épais et de couleur sombre était souvent cousu à leur semelle. Les motifs des Jorabs étaient en harmonie avec les motifs des tapis posés dans toute la maison. Malheureusement, contrairement aux tapis et aux broderies, aucune collection de Jorabs n'a survécu à nos jours.
Les coiffures des femmes consistaient en deux tresses (Hörük), et sur les oreilles elles laissaient des mèches de cheveux coupés - des boucles. Les cheveux étaient peignés en douceur avec une raie droite. Un diadème était attaché aux cheveux ou était entouré d'un ruban brodé d'or coloré, qui pouvait être décoré avec des pièces de monnaie en or.
Les cosmétiques n'étaient pas diversifiés. Les femmes utilisaient principalement Xina et surme (Sürmə). Surme était conservé dans des récipients spéciaux en bronze avec un pilon à paupières pour mettre de la couleur sur les yeux et les cils. Les parfums et les eaux de toilette modernes avaient des équivalents sous forme d'eau de rose, de musc et d'ambre gris. Les jours de deuil, tous les habitants de l'ancienne Choucha s'habillaient de noir ou, si possible, de sombre.
Vêtements des hommes de Choucha
Le vêtement extérieur des hommes à Choucha se composait d'une chemise, d'Arkhaligue (Arxalıq), de gaba (Gəbə), de tchoukha (Çuxa) et d'un pantalon.
Les vêtements des hommes de Choucha étaient relativement simples. Ils se composaient d'une chemise droite blanche ou souvent bleue en calicot. Plus rarement, les chemises des jeunes hommes étaient brodées. La chemise était portée sur Arkhaligue avec une courte jupe froncée à la taille, qui était toujours bien boutonnée. Il y avait trois types d'Arhaligue : à simple poitrine (Onursuz), à double poitrine (Onurlu) et ailés (Döchü açıq arxaliq). Elle était attachée par trois boutons ou boucles.
Tchoukha (Çuxa), avec une taille courte, était porté sur Arhaligue. Tchoukha était généralement coupée à la taille, avec des plis. Il était fait de tissu, de tirma et de tissu filé à la main.
Une ceinture (Kəmər) était portée sur Arhaligue et Tchoukha. Les Arhaligues et les Tchoukhas étaient souvent recouverts d'une ceinture (gurshag) de différents tissus (brocart, tirma ou soie). Les habitants de Choucha aimaient porter des ceintures en argent.
Les hommes de Choucha se rasaient la tête nue et portaient des moustaches et des barbes, longues ou courtes, selon leur position ou leur occupation. Chahgoulague (Şahqulaq), un bonnet de nuit, était porté sur la tête la nuit.
Les principaux couvre-chefs pour les hommes étaient des chapeaux de différentes formes, y compris Aragchin, Bachligue (Başlıq) et autres. Le type de chaussures le plus courant pour les hommes du peuple était les tcharigues (Çarıq), tandis que d'autres avaient des sabots, des bottes (çəkmə), etc.
Une autre caractéristique de l’ancienne ville de Choucha est la tradition de fabrication de tissus filés à domicile, qui a été préservée depuis le Moyen Âge. Ainsi, dans les familles relativement pauvres, les habitants de Choucha non seulement cousaient et décoraient leurs propres vêtements, mais fabriquaient également des tissus pour eux.
