« Make an Island For Yourself » - L´Espace d'Art contemporain « YARAT » présente une exposition des œuvres créées aux XXe et XXIe siècles (PHOTO)
Bakou / Lagazetteaz
L´Espace d'Art contemporain « YARAT » (Bakou) présente un projet d'exposition sous le nom « Make an Island For Yourself ».
Composée de collections privées et publiques, l'exposition se tient au Musée des Beaux-Arts de l’Azerbaïdjan et comprend des œuvres créées à la fin des années 80 - première moitié des années 90 du XXe siècle par 21 artistes azerbaïdjanais de différentes générations. Beaucoup de ces œuvres sont présentées au grand public pour la première fois.
« Le projet comprend les œuvres de 21 artistes azerbaïdjanais célèbres, et couvre la période de création de leurs œuvres, c'est-à-dire les années de 80 et 90 du siècle dernier. Beaucoup de choses changeaient dans le monde à cette époque, et des événements tragiques se déroulaient dans notre pays - malheureusement, c'était le début de la première guerre du Haut-Karabagh, l'occupation des terres de l'Azerbaïdjan, un million d'Azerbaïdjanais sont devenus des réfugiés et des personnes déplacées internes... Il est significatif qu'en rassemblant toute cette collection, nous ayons un document artistique de cette époque. Il y a un tableau « 20 Janvier » de Rasim Babayev, l'œuvre « La machine de l'agression »... Et nous montrons au monde entier non seulement du bel art, des œuvres brillantes de nos artistes, mais aussi ce que nous avons vécu dans les années 90 du siècle dernier » raconte la conservatrice du projet d'exposition « Make an Island For Yourself » et artiste honorée d'Azerbaïdjan, Sabina Shikhlinskaya.
« La force ne peut être trouvée que dans la spiritualité, dans la création, en soi-même, pour survivre à toutes les difficultés... La destruction de nombreux espoirs apparus à la fin des années 80 a conduit à ce que les gens de l'Art - musiciens, poètes, écrivains, artistes - se soient fermés dans leur espace. Oui, les artistes vivent toujours dans leur propre monde, mais cela s'est fait violemment. Il n'y avait aucun espoir que, dans ces années-là, leurs œuvres soient exposées dans des galeries, des musées, achetées par des collectionneurs. C'était une époque complètement sombre, dure et tragique. Et les représentants de l'Art ont créé leurs œuvres afin d'exprimer simplement la douleur qui s'est accumulée dans l'âme... Par conséquent, dans ces peintures, une puissance spirituelle et créative incroyable se reflète », a-t-elle dit.
Parmi les tableaux exposés, l’on trouve également l'œuvre de Sabina Shikhlinskaya, appelée « Nouvelle Lune », et peinte en 1989.
« Mon tableau représente deux figures, dont l'une tient une bougie - symbole du fait que lorsque c'est difficile, s'il y a une personne proche, un ami, un être aimé, l'on peut allumer une bougie ensemble et attendre la fin des temps sombres. Le croissant en bas [dernière peinture] signifie que quelque chose se termine... Cette oeuvre parle de ce qui sera, pas de ce qui est... Il s'agit d'un nouveau jour, il sera plus lumineux, d'espoir pour l'avenir, d'amour, d'illumination et de foi, la vie se poursuivra », selon Mme Shikhlinskaya.
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