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L'ARMÉNIE PROPOSE UN PACTE DE NON-AGRESSION AVEC L'AZERBAÏDJAN DANS LE CADRE DES POURPARLERS DE PAIX

30 Janvier 2024 09:40 (UTC+01:00)
L'ARMÉNIE PROPOSE UN PACTE DE NON-AGRESSION AVEC L'AZERBAÏDJAN DANS LE CADRE DES POURPARLERS DE PAIX
L'ARMÉNIE PROPOSE UN PACTE DE NON-AGRESSION AVEC L'AZERBAÏDJAN DANS LE CADRE DES POURPARLERS DE PAIX

Paris / La Gazette

L'Arménie a proposé à l'Azerbaïdjan de signer un pacte de non-agression, dans l'attente d'un traité de paix entre les deux grands voisins du Caucase, selon le premier ministre arménien Nikol Pachinyan.

Erevan et Bakou se sont livrés deux guerres - en 2020 et dans les années 1990 - au sujet de la région contestée du Karabakh, que l'Azerbaïdjan a reconquise lors d'une opération "antitérroriste" l'année dernière.

"Nous avons présenté à l'Azerbaïdjan une proposition de mécanisme de contrôle mutuel des armes et de signature d'un pacte de non-agression si la signature d'un traité de paix est retardée", a déclaré M. Pachinyan lors d'un discours prononcé à l'occasion de la célébration de la journée de l'armée arménienne.

Il a également reconnu que l'Arménie - un allié de longue date de la Russie qui avait exprimé ses craintes de voir l'Azerbaïdjan entreprendre des actions militaires contre son territoire - devait revoir ses dispositions en matière de sécurité.

"Nous devons reconsidérer notre pensée stratégique dans le domaine de la sécurité et diversifier nos relations (internationales) dans ce domaine", a insisté M. Pachinyan.

"Nous sommes prêts à acheter des armes nouvelles et modernes et, au cours des dernières années, le gouvernement a signé des contrats d'achat d'armes d'une valeur de plusieurs milliards de dollars", a ajouté le dirigeant arménien.

Bakou a dénoncé les déclarations de M. Pachinyan, tout en soulignant que "le Premier ministre arménien cherche à détourner l'attention du processus relatif au projet d'accord bilatéral sur la paix et l'établissement de relations interétatiques entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie".

"Depuis le début des négociations sur le projet d'accord, malgré les appels de l'Azerbaïdjan à mettre fin aux revendications actuelles contre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Azerbaïdjan dans la Constitution de l'Arménie, dans un certain nombre de décisions du corps législatif, ainsi que dans les appels à divers tribunaux internationaux, dans la correspondance officielle et dans les lettres distribuées au sein des organisations internationales à la suite de la guerre de 44 jours, jusqu'à présent, l'Arménie n'a pas pris de mesures pratiques dans cette direction. A cet égard, au lieu de faire avancer les actions dans ce domaine, les propositions de l'Arménie sans importance pratique conduisent à des malentendus et sont inacceptables", a déploré le porte-parole de la diplomatie azerbaïdjanaise Aykhan Hadjizada.

"Il est de notoriété publique que l'Arménie viole de manière flagrante les traités internationaux auxquels l'Arménie elle-même est partie et qui reconnaissent notre intégrité territoriale et notre souveraineté, ainsi que les mécanismes de contrôle des armements depuis près de 30 ans, qu'elle s'est engagée dans une agression contre l'Azerbaïdjan et qu'elle a dissimulé la majorité de son matériel militaire et de ses armements aux mécanismes internationaux de contrôle des armements en les déployant illégalement sur nos territoires", a asséné M. Hadjizada.

M. Pashinyan et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev avaient précédemment déclaré qu'un accord de paix aurait pu être signé à la fin de l'année dernière.

Mais les pourparlers de paix sous médiation internationale n'ont pas encore abouti à une percée.

Le mois dernier, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont échangé des prisonniers de guerre, un premier pas vers la normalisation de leurs relations.

Les dirigeants des deux pays se sont rencontrés à plusieurs reprises dans le cadre de pourparlers de normalisation, sous la médiation du chef de l'Union européenne, Charles Michel.

Mais le processus est suspendu depuis le mois d'octobre.

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