LE QATAR ET LA FRANCE NÉGOCIENT UN ACCORD POUR L'ACHEMINEMENT DE L'AIDE HUMANITAIRE À GAZA
Paris / La Gazette
Le Qatar et la France ont négocié un accord entre le Hamas et Israël en vue de fournir une aide humanitaire indispensable aux civils de la bande de Gaza en échange de fournitures médicales aux otages israéliens dans l'enclave sous blocus.
L'annonce a été faite mardi par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères du Qatar.
Les médicaments et l'aide quitteront Doha mercredi pour la ville égyptienne d'Arish en vue de leur transport vers la bande de Gaza, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed Al Ansari.
Il n'a pas donné de détails sur la quantité d'aide ni sur la nature de l'aide qui sera fournie aux civils.
Auparavant, Philippe Lalliot, directeur du centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay, qui organise les opérations d'aide, avait déclaré que des négociations étaient en cours depuis des semaines et que l'idée initiale avait été émise par les familles de certains otages israéliens.
Des colis médicaux spécifiques pour plusieurs mois, constitués en France, seront remis à chacun des 45 otages. Le Comité international de la Croix-Rouge assurera la coordination sur le terrain.
La France compte encore trois ressortissants détenus à Gaza, mais aucun d'entre eux n'a un besoin urgent de médicaments, a précisé M. Lalliot.
Dans le même temps, la Maison Blanche a déclaré que les États-Unis avaient "bon espoir" que les pourparlers organisés par le Qatar puissent déboucher sur un nouvel accord entre Israël et le Hamas pour la libération des otages en échange d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
"Je ne veux pas en dire trop publiquement alors que nous avons ces discussions, mais nous espérons qu'elles porteront leurs fruits, et bientôt", a fait savoir le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, lors d'une réunion d'information mardi.
La semaine dernière, les Nations Unies ont déploré le blocage systématique par Israël de l'aide humanitaire à Gaza, alors que les hôpitaux, déjà dévastés par les attaques incessantes d'Israël, peinent à soigner les patients.
Après avoir planifié des missions d'aide dans le nord, les agences de l'ONU se sont lamentées que leurs convois étaient soumis à des inspections lentes et imprévisibles, puis à un refus quasi systématique de la part des Israéliens.
L'ONU décrit depuis longtemps des scènes de désespoir dans les quelques hôpitaux du nord qui fonctionnent à peine, confrontés à de graves pénuries de nourriture, d'eau potable, de médicaments et de carburant.
