LE PRÉSIDENT TRUMP VEUT SE CONCENTRER SUR LA RUSSIE APRÈS LE CESSER-LE-FEU À GAZA
Paris / La Gazette
Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré lundi que, après avoir conclu avec succès un accord de cessez-le-feu à Gaza, sa prochaine priorité diplomatique serait la guerre entre la Russie et l’Ukraine — marquant un tournant dans son agenda de politique étrangère.
S’exprimant devant le Parlement israélien, après la libération des derniers otages détenus par le Hamas, le président Trump a affirmé que « la priorité désormais, c’est la Russie ». « D’abord, il faut régler la Russie… concentrons-nous sur la Russie », a-t-il lancé, annonçant que la fin du conflit en Ukraine serait son prochain objectif majeur.
Cette déclaration intervient alors que la première phase du cessez-le-feu à Gaza est entrée en vigueur cette semaine. L’accord — négocié par les États-Unis avec la médiation de l’Égypte et du Qatar — a permis la libération des vingt derniers otages israéliens et de près de 2 000 prisonniers palestiniens. Le cessez-le-feu, effectif depuis le 10 octobre, a été suivi d’un sommet international à Charm el-Cheikh, en Égypte, réunissant plus de vingt dirigeants mondiaux.
« Le ciel est calme, les armes se sont tues, et le soleil se lève sur une Terre sainte enfin en paix », a déclaré le président Trump devant les députés israéliens, qualifiant cet accord de « modèle pour la diplomatie future ». Il a ensuite ajouté vouloir « apporter la paix en Europe avec la même détermination ».
Ces derniers jours, le président Trump a évoqué la possibilité d’exercer de nouvelles pressions sur Moscou, notamment en livrant à l’Ukraine des missiles de croisière Tomahawk si la Russie refuse d’ouvrir des négociations. Cette proposition a suscité des réactions mitigées parmi les alliés des États-Unis, certains dirigeants européens appelant à la prudence.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué l’attention renouvelée de Washington à l’égard de l’Europe de l’Est, espérant que « l’énergie qui a apporté la paix à Gaza pourrait aussi mettre fin à la souffrance en Ukraine ». Il doit rencontrer le président Trump à Washington plus tard cette semaine pour discuter des besoins de sécurité de son pays et d’éventuelles pistes diplomatiques.
Le Kremlin, pour sa part, a jusqu’à présent rejeté toute proposition de négociation directe sous médiation américaine, estimant que tout processus de paix doit exclure le président Zelensky. Les autorités russes n’ont pas encore officiellement réagi aux déclarations de Le président Donald Trump.
Contexte supplémentaire
Le président Trump a jusqu’à présent évité de se prononcer sur la création d’un État palestinien, affirmant que la priorité immédiate est la reconstruction de Gaza.
Des analystes soulignent toutefois que si sa diplomatie rapide et spectaculaire a permis une percée au Moyen-Orient, reproduire cette méthode dans le conflit russo-ukrainien — beaucoup plus enraciné — sera un défi bien plus complexe.
