LE PRÉSIDENT PALESTINIEN ABBAS EXHORTE L'ONU À SUSPENDRE L'ADHÉSION D'ISRAËL
Paris / La Gazette
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les Nations unies à mettre fin aux "crimes" d'Israël et à suspendre l'adhésion du pays à l'organisation mondiale.
"J'appelle à la suspension de l'adhésion d'Israël à l'Assemblée générale jusqu'à ce qu'il remplisse ses obligations et les conditions d'acceptation de son adhésion et qu'il mette en œuvre toutes les résolutions de l'ONU et de ses organes", a-t-il déclaré dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
"Nous ne partirons pas, nous ne partirons pas, nous ne partirons pas. La Palestine est notre patrie. C'est la terre de nos pères, de nos grands-pères. Elle restera la nôtre, et si quelqu'un devait partir, ce serait les occupants", a martelé M. Abbas dans son discours à l'assemblée.
S'adressant à la communauté internationale, il a ajouté : "Arrêtez ce crime. Arrêtez tout de suite. Arrêtez de tuer des enfants et des femmes. Arrêtez le génocide. Arrêtez d'envoyer des armes à Israël. Cette folie ne peut plus durer".
Israël viole depuis longtemps de nombreuses résolutions de l'ONU concernant la question palestinienne, notamment l'occupation de la Cisjordanie, l'expansion des colonies et le mépris des appels à l'arrêt des opérations militaires à Gaza, où il a tué plus de 41 000 personnes depuis octobre dernier.
M. Abbas a précisé que la Palestine soumettrait officiellement une demande au président de l'Assemblée générale à ce sujet.
Il a estimé qu'Israël, "qui refuse d'appliquer les résolutions de l'ONU et a appelé à la suppression du bâtiment de l'ONU, n'est pas digne d'être membre de cette organisation internationale".
M. Abbas a affirmé que "la Palestine doit assumer ses responsabilités dans la bande de Gaza et y exercer sa pleine juridiction, y compris sur les points de passage frontaliers, dans le cadre d'un plan global".
Il a également regretté que l'administration américaine ait opposé son veto à trois résolutions du Conseil de sécurité appelant Israël à accepter un cessez-le-feu, et qu'elle lui ait en outre fourni des armes mortelles.
Condamnant l'appel du ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, à construire une synagogue à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa, M. Abbas a évoqué que de telles déclarations visaient à "déclencher une guerre de religion qui brûlera tout".
Le dirigeant palestinien a ajouté : "La mosquée Al-Aqsa et ses environs sont la propriété exclusive des musulmans, ce qui a été approuvé par la Société des Nations en 1930, et nous n'accepterons rien d'autre, quelles que soient les circonstances".