"L'IRAN NE VOIT AUCUN ESPOIR DE RELANCE DU JCPOA"
Paris / La Gazette
Il n'y a aucun espoir de rétablir le Plan d'action global conjoint (JCPOA) sur le programme nucléaire iranien, a déclaré l'ancien ambassadeur iranien au Royaume-Uni, Jalal Sadatian.
M. Sadatian a souligné que la dynamique régionale actuelle, associée aux positions des nations européennes et des États-Unis sur l'accord, indique que les tentatives de relance du JCPOA sont au point mort. Il en résulte une complexité accrue autour du programme nucléaire iranien.
Selon lui, dans l'intervalle, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) collabore activement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) afin d'atténuer toute escalade potentielle de sa position sur l'Iran. Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, participe à ces discussions.
En outre, M. Sadatian a fait remarquer que, selon les rapports de l'AIEA, l'Iran aurait atteint des niveaux d'enrichissement de l'uranium très élevés. Inversement, certains affirment que les activités d'enrichissement de l'Iran ne visent pas à développer des armes nucléaires, mais plutôt à renforcer sa position dans les négociations diplomatiques.
Le 16 janvier 2016, le JCPOA est entré en vigueur entre l'Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) concernant le programme nucléaire iranien.
Toutefois, le 8 mai 2018, les États-Unis se sont retirés du Plan d'action global conjoint (JCPOA) entre l'Iran et le groupe 5+1 (Russie, Chine, Royaume-Uni, France, États-Unis et Allemagne) et ont imposé de nouvelles sanctions à l'Iran à partir de novembre 2018.
Depuis, les sanctions ont eu un impact sur les exportations de pétrole de l'Iran et sur plus de 700 banques, entreprises et individus. Les sanctions ont conduit au gel des avoirs iraniens à l'étranger.
La partie iranienne exige que les États-Unis rejoignent le JCPOA et que les autres membres respectent les termes de l'accord, et dans ce cas, elle déclare qu'elle respectera toutes les obligations spécifiées dans l'accord.
Fin 2020, le parlement iranien a adopté un plan stratégique pour contrer les sanctions, invoquant le non-respect du JCPOA et l'imposition de sanctions à l'Iran.
Selon la décision du parlement iranien, l'Iran a cessé, à partir du 23 février, de mettre en œuvre les mesures additionnelles et le protocole additionnel inclus dans l'accord nucléaire. En conséquence, le mécanisme de surveillance de l'AIEA a été réduit de 20 à 30 %.
Des rapports récents ont indiqué que, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran a considérablement augmenté ses réserves d'uranium enrichi. Les chiffres actuels suggèrent que le stock est désormais 27 fois plus important que la limite fixée par le JCPOA. Selon le rapport de l'AIEA daté du 4 septembre 2023, environ 6,7 kilogrammes ont été ajoutés, ce qui porte la quantité totale d'uranium enrichi à 60 % à environ 128 kilogrammes.
