L'INVITATION DES BRICS EST UNE "GRANDE OPPORTUNITÉ" POUR L'ARGENTINE, ESTIME LE PRÉSIDENT ALBERTO FERNANDEZ
Paris / La Gazette
L'invitation à rejoindre le groupe des économies émergentes des BRICS ouvre un « nouveau scénario » pour l'Argentine, a déclaré le président sortant Alberto Fernandez, alors que le pays sud-américain est aux prises avec une crise économique et une inflation galopante.
M. Fernandez a estimé dans un discours prononcé jeudi que l'adhésion aux BRICS - un groupe qui comprend actuellement le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud - constituerait une « grande opportunité » de renforcer l'économie argentine.
« Nous ouvrons des possibilités de rejoindre de nouveaux marchés, de consolider les marchés existants, d'augmenter les investissements, de créer des emplois et d'augmenter les importations », a-t-il déclaré.
Ses commentaires interviennent peu après que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé que les pays des BRICS avaient convenu d'inviter six autres pays à rejoindre l'alliance, qui se considère comme un contrepoids aux puissances occidentales.
L'Arabie saoudite, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les Émirats arabes unis ont été invités à rejoindre le bloc l'année prochaine aux côtés de l'Argentine, a annoncé M. Ramaphosa le dernier jour d'un sommet des BRICS à Johannesburg.
La possibilité d'adhérer aux BRICS est envisagée depuis des mois en Argentine, où l'inflation à trois chiffres, la détérioration constante du peso et les remboursements de la dette sur un accord de prêt de 44 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI) ont suscité la frustration de l'opinion publique.
M. Fernandez a demandé à devenir membre à part entière du groupe en juin 2022, lors de discussions avec les représentants des BRICS, et sa demande a bénéficié du soutien d'un autre dirigeant de gauche de la région, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.
Cette semaine, M. Lula a insisté qu'il était « très important que l'Argentine fasse partie des BRICS » et a critiqué les prêts du FMI, les qualifiant d'« asphyxiants » pour le voisin brésilien.
Le président brésilien a également fait allusion à la possibilité que la banque des BRICS augmente ses prêts à d'autres pays ayant des « critères différents » afin de stimuler leurs économies.
Entre-temps, l'Argentine, dont le Brésil est le principal partenaire commercial, se prépare à des élections générales en octobre, qui pourraient compromettre son ascension au sein du groupe.
