L'IRAN PARMI LES SIX NATIONS INVITÉES À REJOINDRE LES BRICS
Paris / La Gazette
L'Arabie saoudite et l'Iran font partie des six pays invités à rejoindre les BRICS en tant que nouveaux membres l'année prochaine, a annoncé le président sud-africain Cyril Ramaphosa au dernier jour d'un sommet du groupe qui se considère comme un contrepoids aux puissances occidentales.
Le groupe englobant cinq grandes économies émergentes - la Chine, le Brésil, l'Afrique du Sud, la Russie et l'Inde - qui prend ses décisions par consensus, s'est mis d'accord sur « les principes directeurs, les normes, les critères et les procédures du processus d'expansion des BRICS », lors du sommet annuel de trois jours qui s'est tenu à Johannesburg cette semaine, a déclaré M. Ramaphosa jeudi.
L'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Iran et les Émirats arabes unis ont été invités à devenir membres à part entière à partir du 1er janvier de l'année prochaine.
« Cette augmentation du nombre de membres est historique », s'est réjoui le président chinois Xi Jinping.
« Elle constitue également un nouveau point de départ pour la coopération entre les BRICS. Elle donnera une nouvelle vigueur au mécanisme de coopération des BRICS et renforcera davantage la force de la paix et du développement dans le monde », a prédit le dirigeant chinois .
Jeudi, un conseiller principal du président iranien s'est félicité de l'admission de son pays au sein du groupe.
« L'adhésion permanente au groupe des économies émergentes mondiales est considérée comme un développement historique et un succès stratégique pour la politique étrangère de la République islamique », a écrit Mohammad Jamshidi sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a salué ce qu'il a qualifié de « grand moment » pour son pays.
« L'Éthiopie est prête à coopérer avec tous pour un ordre mondial inclusif et prospère », a déclaré M. Abiy sur Twitter.
« Nous sommes impatients de développer cette coopération afin de créer de nouvelles opportunités économiques et de développement et d'élever nos relations au niveau souhaité », a promis le prince Faisal bin Farhan, ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, lors du sommet de jeudi.
Le noyau dur des cinq pays BRICS discute de la question de l'élargissement depuis plus d'un an, a rappelé M. Ramaphosa, et les nouveaux membres ont été invités cette semaine après qu'un accord a été conclu lors du sommet.
L'expansion du groupe fait partie de son plan visant à asseoir sa domination et à remodeler la gouvernance mondiale en un ordre mondial « multipolaire » qui place les voix du Sud au centre de l'agenda mondial.
L'inclusion de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l'Iran et de l'Égypte marque la première représentation de la région MENA au sein du groupe, et l'inclusion de l'Argentine a été défendue par le Brésil, membre du groupe.
Selon les analystes, la Russie et la Chine, qui sont confrontées à des sanctions de la part des pays occidentaux, ont fortement insisté sur l'expansion du groupe.
Les autres pays du BRICS étaient initialement plus ambivalents, mais leurs dirigeants se sont prononcés en faveur du plan cette semaine.
Plus de 40 pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre les BRICS, et 23 ont officiellement demandé à adhérer au club, qui représente déjà un quart de l'économie mondiale et 40 % de la population mondiale.
Une cinquantaine d'autres chefs d'État et de gouvernement participent au sommet en Afrique du Sud, qui s'achève ce jeudi.
