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JOE BIDEN ENVERRA JAKE SULLIVAN À TOKYO POUR DES ENTRETIENS AVEC DES REPRÉSENTANTS DU JAPON, DES PHILIPPINES ET DE LA CORÉE DU SUD

14 Juin 2023 13:28 (UTC+01:00)
JOE BIDEN ENVERRA JAKE SULLIVAN À TOKYO POUR DES ENTRETIENS AVEC DES REPRÉSENTANTS DU JAPON, DES PHILIPPINES ET DE LA CORÉE DU SUD
JOE BIDEN ENVERRA JAKE SULLIVAN À TOKYO POUR DES ENTRETIENS AVEC DES REPRÉSENTANTS DU JAPON, DES PHILIPPINES ET DE LA CORÉE DU SUD

Paris / La Gazette

Le président américain Joe Biden a dépêché le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, à Tokyo cette semaine pour des entretiens avec ses homologues du Japon, des Philippines et de la Corée du Sud.

M. Sullivan participera également à « la toute première réunion trilatérale des conseillers à la sécurité nationale du Japon, des Philippines et des États-Unis » lors de son séjour au Japon, a indiqué le Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche dans un communiqué publié mardi.

La Maison-Blanche a donné peu de détails sur la visite de deux jours de M. Sullivan, qui commence jeudi. Elle a indiqué que M. Sullivan et ses homologues « discuteront des moyens d'approfondir la collaboration sur un certain nombre de questions régionales et mondiales essentielles ».

La visite de M. Sullivan intervient après que les navires des garde-côtes américains, japonais et philippins ont organisé des exercices de maintien de l'ordre dans les eaux proches de la mer de Chine méridionale contestée, au début du mois. Washington a intensifié ses efforts pour renforcer ses alliances en Asie dans le cadre d'une rivalité de plus en plus tendue avec la Chine.

Washington ne revendique aucunement la zone stratégique de la mer de Chine méridionale, où la Chine, les Philippines, le Viêt Nam, la Malaisie, Taïwan et Brunei se livrent à des affrontements territoriaux tendus depuis des décennies. Mais les États-Unis affirment que la liberté de navigation et de survol ainsi que la résolution pacifique des différends dans cette voie d'eau très fréquentée sont dans leur intérêt national.

La Maison Blanche a confirmé les déplacements de M. Sullivan après que M. Biden, lors d'une réception à la Maison Blanche pour les chefs de missions diplomatiques américains, a fait une remarque officieuse selon laquelle l'ambassadeur Rahm Emanuel, l'envoyé américain au Japon, n'était pas présent parce qu'il se préparait à la visite de M. Sullivan.

Les relations entre les États-Unis et la Chine ont été tendues tout au long du mandat de M. Biden. L'année dernière, la Chine a lancé des exercices militaires autour de Taïwan après que la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (D-Calif), se soit rendue sur l'île démocratiquement gouvernée que la Chine revendique comme sienne.

Les relations se sont encore tendues au début de l'année après que les États-Unis ont abattu un ballon espion chinois qui avait traversé le territoire américain. Pékin a également été irrité par l'escale de la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, aux États-Unis en avril, au cours de laquelle elle s'est entretenue avec le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy (Californie).

Samedi, la Maison-Blanche a confirmé que la Chine exploitait depuis longtemps une base d'espionnage à Cuba et que celle-ci avait été modernisée en 2019 sous la direction de l'administration Trump.

Lundi, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, a précisé que l'administration Trump avait « le même accès » aux renseignements sur les opérations d'espionnage de la Chine que l'administration Biden.

D'anciens responsables de l'administration Trump, notamment l'ancien directeur du renseignement national John Ratcliffe et le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, ont contesté l'affirmation selon laquelle la base d'espionnage de Cuba avait été modernisée sous leur mandat.

Malgré les tensions avec Pékin, l'administration Biden s'est montrée désireuse de relancer les communications à haut niveau avec Pékin.

Le secrétaire d'État Antony Blinken prévoit de se rendre en Chine le 18 juin pour y rencontrer de hauts responsables, selon des fonctionnaires américains qui se sont exprimés vendredi sous le couvert de l'anonymat, car ni le département d'État ni le ministère chinois des Affaires étrangères n'ont encore confirmé ce voyage. M. Blinken devait se rendre en Chine en février, mais ces entretiens ont été annulés après l'incident du ballon espion.

M. Sullivan se trouve actuellement en Inde où il rencontre des responsables avant la visite d'État du Premier ministre Narendra Modi à Washington la semaine prochaine.

Mardi, il s'est entretenu avec son homologue indien, Ajit Doval, au sujet d'une éventuelle collaboration américano-indienne dans les domaines de l'intelligence artificielle, des semi-conducteurs et de la défense, selon le ministère indien des Affaires étrangères.

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