La volonté de la France de participer au déminage des territoires azerbaïdjanais libérés est une initiative importante, estime un membre du Parlement de l'Azerbaïdjan
Paris / Lagazetteaz
Malgré la position peu constructive de la France à l'époque de la seconde guerre du Karabagh, sa volonté de participer au processus de déminage des territoires libérés de l'Azerbaïdjan constitue aujourd'hui une initiative importante pour accélérer le retour des anciens déplacés internes dans leurs foyers et assurer la paix et la stabilité dans la région, a déclaré Monsieur Soltan Mammadov, Chef du groupe de travail pour les relations interparlementaires Azerbaïdjan-France, lors d'une session plénière du Parlement azerbaïdjanais.
M. Mammadov a indiqué qu'une délégation de la Commission nationale française pour l'élimination des mines antipersonnel, comprenant son président, un représentant du ministère des Affaires étrangères et un membre de l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement), était arrivée en Azerbaïdjan la veille.
Selon lui, le but de la visite était de discuter avec les agences gouvernementales concernées en Azerbaïdjan d'un plan d'activités dans le domaine du soutien aux opérations de déminage, de l'assistance aux victimes des mines et des projets d'éducation sur le danger des mines.
« Dans cette direction, il est prévu de signer un protocole d'accord avec l'Agence du déminage de la République d'Azerbaïdjan, dans le cadre duquel la Commission nationale française a alloué cette année une contribution financière de 500 000 euros pour la mise en œuvre des mesures mentionnées. Lors de la réunion d'hier entre les membres du groupe de travail sur les liens interparlementaires entre l'Azerbaïdjan et la France, avec la participation du président de la Commission parlementaire sur la défense, la sécurité et la lutte contre la corruption, Ziyafet Asgarov, un certain nombre de questions ont été abordées. M. Asgarov a souligné au cours de la réunion qu'à partir de 2022, lorsque la France prendra la présidence de l'Union européenne, de grands efforts seront déployés pour déminer les territoires dans le cadre de la Convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel et l'Azerbaïdjan recevra un grand soutien dans ce cadre », a noté le député azerbaïdjanais.
M. Mammadov a d'ailleurs ajouté que ces projets à mettre en œuvre montraient l'importance que la France attachait à la sécurité des personnes dans les territoires libérés, à l'établissement de la stabilité et de la paix dans la région : « Cela peut aussi être considéré comme un geste amical de la France. La restauration des territoires libérés est la question la plus importante pour l'État et le peuple azerbaïdjanais. Je pense que cette coopération constituera une très bonne base pour une nouvelle étape dans le développement des relations franco-azerbaïdjanaises », a-t-il poursuivi.